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Politique

Sidy lamine Niasse, président du groupe Walfadjri «Idy a porté presse au lieu de porter plainte»

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Sidy lamine Niasse, président du groupe Walfadjri «Idy a porté presse au lieu de porter plainte»
Au devant de la scène depuis quelque temps à cause des attaques «supposées» de son journal contre le maire Thiès, des attaques contre le ministre de l’information, Sidy lamine Niasse, président du groupe Walfadjri revient sur ces péripéties et sur sa chaîne de télévision qu’il va lancer le 15 décembre prochain. Sans oublier bien sûr l’actualité, avec la sommation interpellative annoncée de Idrissa Seck. Entretien.

Avez-vous reçu une sommation interpellative de Idrissa Seck à propos de l’histoire du Cd ?

J’en ai entendu parler, mais je n’ai encore rien reçu. Peut-être qu’il a « porté presse » au lieu de porter plainte. En tout cas, depuis ce matin, je n’ai rien vu et je n’ai rien entendu. Il voulait passer par la presse pour se faire entendre. Il n’est pas passé par la justice pour se faire justice. C’est aussi simple.

On reproche à votre quotidien d’informations générales d’être trop dur envers le maire de Thiès, qu’est ce qui l’explique ?

Walfadjri est connu de tout le monde. Les journalistes, qui sont passés par ce groupe sont nombreux et on les retrouve dans plusieurs rédactions de la place. Ils connaissent comment on travaille ici. Ils savent qu’ici le travail se fait de manière orthodoxe. Les journalistes n’ont pas besoin de Sidy Lamine ou de qui que ce soit. Ils amènent et traitent leurs informations. L’essentiel c’est que ces informations soient vérifiées. Je m’attendais à une seule chose, qu’on me dise que telle information donnée par tel journaliste n’est pas vérifiée. Qu’on arrive à démentir l’information. Mais jusqu’à présent je ne vois pas une information de Walf démentie.

Votre journal a été démenti quand il a parlé d’exil d’Idrissa Seck en Gambie ?

Quand on me dit que Walf a parlé de « l’exil » de Idrissa Seck en Gambie, je n’ai pas encore vu le contraire. Il n’est pas revenu. On peut être exilé comme on peut s’auto exiler pour cause de problèmes. On sait ce que exil veut dire. Une presse, elle constate. On ne m’a pas jusqu’à présent prouvé le contraire. Ce n’était pas comme le voyage en Casamance. Où il est allé faire une tournée et est revenu. On ne l’a jusqu’à présent pas revu au pays. Toute la presse s’est posée des questions sur la façon dont il est parti. Il a lui-même fait une sortie pour dire que depuis qu’on l’a séparé de ses gardes du corps, il ne se sent plus en sécurité. En tant que responsable moral de ce groupe, c’est la crédibilité de cette maison qui m’intéresse. La maison a aujourd’hui plus d’un quart de siècle d’existence. Depuis janvier 84, Walfadjri existe. On n’a pas eu de manière conséquente des démentis ou des choses qui valent qu’on nous place dans une certaine presse de caniveau. Jusqu’à présent c’est des gens respectés et respectables, qui dirigent ce travail. Ce n’est pas moi qui dirige les rédactions. Elles sont dirigées par des journalistes professionnels.

Quand on vous a vu rendre visite à Idy au début, on a pensé que vous vouliez le soutenir, aujourd’hui, on pense que vous êtes contre lui, qu’est ce qui s’est passé ?

Ni l’un ni l’autre ne se s’est jamais produit. J’ai vu Idrissa Seck, le citoyen sénégalais à un moment difficile, pour montrer que je n’ai rien contre personne, et que tout Sénégalais m’intéresse. J’étais allé le voir parce que lorsqu’il était au pouvoir, ses agissements faisaient qu’il y avait une distance entre lui et moi. Quand il était en difficulté, c’était tout juste pour lui montrer qu’on était le contre-pouvoir. Et le contre-pouvoir n’est pas contre le pouvoir. Nous devons veiller au grain. Aujourd’hui que vous êtes en difficulté, nous vous considérons comme tout citoyen et considérez que jamais du mal ne viendra de nous. Donc c’est ça notre credo depuis toujours. On a eu à le faire avec Me Abdoulaye Wade, quand il était dans l’opposition, on était là pour couvrir ses évènements et on travaillait en même temps avec ceux qui étaient au pouvoir. Donc, tous ceux qui sont une source importante de ce qu’on fait, on les prend. Maintenant prendre une position avec Idrissa, avec Wade ou avec Karim on ne l’a jamais fait. Ce n’est pas notre genre.

Où placez-vous donc le commentaire que vous aviez fait sur le discours religieux de Idy ?

Je le disais en tant que religieux. Je n’accepte pas que le Coran soit utilisé à d’autres fins. Quand je fais un commentaire, ou une prise de position concernant l’Islam, je n’ai pas de frontière. Je le fais avec George Bush, je l’ai fait avec Sharon, je le fais avec tout le monde. Sur ce plan c’est le militant qui parle. Je ne veux pas que cet Islam soit utilisé à des fins bassement politiques. Je l’ai écrit dans mon livre Abdoulaye Wade un Président par défaut. Puisque c’est une science, il y a une manière de l’utiliser.

Où en êtes-vous avec votre plainte contre Bacar Dia, ministre de l’information ?

Normalement notre avocat devait aujourd’hui même(Ndlr :Hier) rappeler le Conseil d’Etat pour qu’il fasse le nécessaire. Car, le ministre avait deux mois pour répondre. Je ne suis pas au courant de sa réponse, qui devait tomber au plus tard le 2 décembre. S’il ne l’a pas déjà fait, il est forclos. En ce moment-là, le Conseil d’Etat doit arbitrer en prenant seulement en considération nos arguments. Donc je dois rappeler l’avocat pour plus de précision. Il doit saisir le Conseil d’Etat parce que les deux mois prévus par la loi sont forclos.

Un tout dernier sondage a déclaré Walf Fm encore première station, quel est votre secret ?

On n’a pas fait de gaffes qui nous font reculer. Le peuple s’habitue à quelque chose et à des éléments, et tant que ces éléments n’ont pas changé, il ne peut pas changer de station. Je veux parler du programme, et de la manière de le servir. Les Sénégalais écoutent Walfadjri pour son animation. Il y a aussi l’information. L’information à chaud, l’information qui sert tout le monde. Le micro est ouvert à tout le monde, et on ne fait pas de distinction. Il y a aussi ce professionnalisme qui n’a pas changé. Il y a l’équilibre dans les débats. On n’oriente pas le débat et on pose les questions à poser. Depuis neuf ans, il n’y a pas eu de changements majeurs. Sans compter que la radio a marqué des évènements majeurs. Tant que cela n’a pas changé, je ne trouve pas de raison qu’on ne soit plus premier de la classe.

C’est comme si les départs n’avaient rien changé, d’ailleurs qu’est ce qui les explique ?

Pour les départs, on est dans un système libéral, et qui dit système libéral parle d’un système mobile. Les gens pour une raison ou pour une autre, veulent avoir des expériences partout. Certains veulent avoir une carte de visite remplie, un passage dans plusieurs radios et rédactions. Il y a beaucoup d’éléments qui l’expliquent, mais il n’y a pas eu un fait de rupture entre nous et le personnel. Dans une entreprise, il peut y avoir des mouvements et c’est un signe de vitalité. Il peut aussi y avoir des revendications, mais tout se fait dans la transparence. Les départs ne peuvent pas influer sur le travail. Au Sénégal, il y a beaucoup de talent. Et tout le monde veut prouver plus que son prédécesseur. Les nouveaux arrivés ont leur challenge. Donc toutes ces choses mises ensemble, le passé de cette radio, le rythme maintenu, le sang neuf, font qu’on est toujours devant.

On annonce l’arrivée de la chaîne Walf Tv dans les jours à venir qu’en est-il vraiment ?

J’avais déjà avisé et alerté il y a de cela un an. J’avais dit que si on ne respecte pas les règles de l’art, on va faire une télévision par satellite. En 2000, plus précisément le 16 mars, le ministre de la communication de l’époque, avait fait un appel d’offres. Dans cet appel d’offres, il avait mis un ensemble de conditions, pour demander aux uns et aux autres de souscrire. Nous avions présenté un dossier. Cet appel d’offres a été renvoyé sine die. Jusqu’à présent nous attendons. Entretemps on a vu un fait accompli avec 2Stv, qui a dit quelque part qu’elle a eu une convention avec la Rts. qui ne peut pas donner de fréquence. C’est l’Etat qui donne des fréquences. La Rts peut vendre son matériel, mais elle ne peut pas vendre ni céder de fréquences. On a entendu la même chose avec Canal Info, qui dit qu’elle a acheté la fréquence Hertzienne de Canal horizon. D’abord Canal n’avait pas une fréquence de diffusion, mais une fréquence de réémission. Elle recevait des émissions de l’étranger, pour les retransmettre au Sénégal à travers une fréquence Hertzienne. Donc c’était la même chose pour Excaf. Aujourd’hui, ce n’est pas normal de retourner ou d’utiliser ces fréquences-là, pour d’autres objectifs. Devant cette situation, nous avons dit : qui n’avance pas recule. Il ne faut pas regarder ou protester, il fallait avancer. On a trouvé un moyen, ce moyen s’appelle, la mondialisation. Dans cette mondialisation, il ya des satellites qui se louent. Quand vous achetez des espaces, vous pouvez émettre à partir de ces espaces. Vous pouvez être rediffusé de l’extérieur. On a signé avec France-télécom à travers le groupe Globcast. On envoie les images qui sont captées et retransmises en France, qui les fait remonter pour que les téléspectateurs puissent nous regarder. D’ailleurs, on le fait avec le son de la radio. Notre son aujourd’hui est diffusé par ce même moyen à travers l’Europe et l’Afrique. On va ajouter à l’image l’Amérique. C’est une image qu’on peut capter au Sénégal. Avec un moyen spécifique. Ce sera avec un décodeur, une antenne.

Est-ce que vous ne risquez pas d’être censuré par le gouvernement ?

Nous sommes en démocratie et en démocratie, tout ce qui n’est pas interdit est permis. Aujourd’hui vous pouvez capter chez vous Tv5, Aldjazira,… à travers le satellite. Il y a des chaînes pornographiques qui ne font que ça. Ces satellites rentrent au Sénégal sans visa ni autorisation. Le ciel est ouvert, et on va passer par ce ciel. On va commencer à diffuser le 15 décembre.

Comment voyez-vous le fait qu’on vous ait refusé une fréquence alors que les autres en ont ?

Je ne pense pas qu’on a donné des fréquences, puisque l’Etat jusqu’à présent ne s’est pas prononcé sur l’attribution des fréquences. Il y a un fait accompli et c’est grave. C’est grave pour le pays qu’on laisse des fréquences, qui peuvent amener des interférences. S’il y a attribution, je dis qu’elle est anormale, parce qu’il y a déjà un appel d’offres. Un Etat ne peut pas faire un appel d’offres et passer autre. Partant de ces éléments je pense qu’il y a à revoir cette situation.



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