Son véhicule confisqué par la police : Idy soupçonne un tentative d'assassinat contre sa personne

La police du Point E a confisqué hier le véhicule 4X4 de marque Toyota de l'ancien Premier ministre. Pour vérification, lui a-t-on dit. Mais Idrissa Seck soupçonne une tentative d'attenter à sa vie. Raison pour laquelle il se dit prêt à ne plus utiliser cette voiture si la police ne la lui rend pas dans les plus brefs délais.

Encore Idrissa Seck sous les feux de l'actualité. Mais cette fois, loin des chantiers de Thiès et des fonds politiques. En effet, l'ancien Premier ministre a vu son véhicule 4X4 de marque Pajéro immobilisé et confisqué hier par les élements de la police. Selon Idrissa Seck qui expliquait à la presse ce qui est arrivé, ‘c'est vers 16 h 15 que mon chauffeur m'a informé que le véhicule avait été immobilisé par la police du Point E. Je lui ai demandé s'il avait brûlé un feu rouge ou commis une quelconque infraction, il m'a répondu qu'il ne s'agissait pas de tout cela. Et que le policier lui avait signifié qu'il procédait à une vérification’. Des explications que le commissaire du Point E confirme à Vieux Sandiéry Diop, garde du corps de l'ancien Premier Ministre. Pour y voir clair, Idrissa Seck dit s'être déplacé personnellement jusqu'au commissariat pour parler directement au chef de service. ‘Le commissaire m'a fait ainsi savoir qu'il procédait à une vérification et que l'ordre venait de ses supérieurs hiérarchiques’, rapporte le maire de Thiès, non sans souligner avoir dit à l'officier supérieur de police ce qu'il pensait de cette affaire. ‘Je lui ai fait remarquer qu'il n'y avait rien à vérifier dans ce véhicule qui dispose de toutes ses pièces. Et qu'en tant que commissaire de police, il se devait de refuser d'obéir à des injonctions non conformes à la loi, même si celles-ci viennent de ses supérieurs’.

Dans cette autre affaire où il voit la main de ses adversaires politiques, l'ancien Premier ministre affirme qu'on cherche à l'éliminer physiquement. ‘Ils ont essayé de me tuer sur le plan judiciaire et ça a échoué. Maintenant, ils cherchent à me tuer physiquement et, pour ce faire, ils ne reculeront devant rien. Mais je tiens à leur dire que je suis totalement immunisé contre la peur. Je suis incapable d'avoir peur’, martèle Idrissa Seck. Mieux, le président du parti ‘Rewmi’ est prêt à donner sa voiture, pour des raisons de sécurité, si on ne la lui retourne pas dans les plus brefs délais : ‘J'ai dit au commissaire que si mon véhicule reste entre leurs mains au-delà d'une certaine durée et hors de la surveillance de ma sécurité, je suis prêt à le leur donner. Je ne monterai pas dans un véhicule que Ousmane Ngom a immobilisé pendant un certain temps pour me le remettre ensuite. Nous avons tous vu ce qui s'est passé avec Ismaïla Mbaye (ancien gerde du corps de Me Wade décédé au cours d'un accident, Ndlr)’, ajoute-t-il en présence de quelques membres de son entourage venus aux nouvelles.

Par ailleurs, Idrissa Seck fait un rapprochement entre cette affaire et la même qui est arrivée au journaliste Cheikh Yérim Seck à qui Me Ousmane Ngom vient de servir une réponse dans laquelle l'allusion à l'ancien Premier ministre est on ne peut plus claire. ‘Vous avez tous suivi la lettre d'Ousmane Ngom à Cheikh Yérim Seck. Il ne m'a pas cité nommément, mais tout le monde sait qu'il fait allusion à moi en parlant de fréquentations au Point E et au Lamantin Beach. Mais mon véhicule est en règle, je l'ai acquis dans les règles dans une société qui est connue et qui n'a rien à cacher’.

Pour rappel, le ministre de l'Intérieur dans sa lettre réponse à Cheikh Yérim Seck se demandait si le journaliste ‘n'utilise pas les mêmes méthodes de camouflage et de fraude documentaire que ses amis qu'il fréquente régulièrement et nuitamment au Point E et au Lamantin Beach et qui consiste à maquiller de fausses plaques d'immatriculation au nom et pour le compte de sociétés ou de personnes fictives pour mieux commettre leur forfait ? ‘