« Nous sommes en train de créer des commissions de supervision des investitures. Il est évident que les personnes choisies ne font pas l’unanimité, mais c’est normal. Je pense que le parti a donné des dates. Le 18 au plus tard toutes les listes seront disponibles », confie t-il.
Interpelé sur les problèmes liés au choix des président de commission d’investitures, l’avocat de formation, par ailleurs maire de Guinguénéo soutient : « dans une ville comme Dagana, il est normal que le parti choisisse Omar Sarr, car c’est la première personnalité politique de la zone. Les ambitions des uns se heurtent à celles des autres, et c’est cela qui crée les problèmes. Nous voulons la victoire et nous allons mettre les hommes qui nous permettrons de gagner ».
Quant à une éventuelle alliance avec la Génération du concret, le responsable libéral déclare : « nous avons décidé d’aller ensemble à ces élections avec tout parti ou mouvement le désirant. La Génération du concret ira à ces élections avec nous. A Ziguinchor, le responsable du parti est celui de la Gc, dans d’autres localités c’est sur le terrain que le leadership local va se déterminer. Nous n’allons pas faire sortir des gens dont le report du vote pourrait nous couter des mairies ». « Je suis un militant du Pds, je ne suis pas un militant de la Génération du concret. Si la Gc peut massifier le Pds alors qu’elle le fasse » a-t-il par ailleurs, ajouté.
Sur le « cas Macky Salll », Souleymane Ndéné Ndiaye a reconnu que le Pds regrette ce départ. « Je n’ai jamais eu de relations politiques avec Macky Sall, nous avons partagé la même chambre à l’université. Son départ m’a fait mal, mais il est désormais notre adversaire politique », avoue t-il, suite à une question sur ses relations personnelles avec Macky Sall.
En ce qui concerne les assises nationales, Souleymane Ndéné Ndiaye a livré un jugement sans appel. « Ces assises n’ont rien de nationales. Ce sont les assises de l’opposition. Quelques semaines après leur défaite, ils se sont retrouvés avec de pseudos intellectuels pour réfléchir à la place de ceux qui ont été légitimement élus. Il n’y a pas un seul membre de cette opposition ou de cette société civile qui puisse brandir une preuve de fraudes des élections présidentielles de 2007. Je ne sais pas ce qui leur permet de nous prendre pour des nullards et de réfléchir à notre place. Nous ne nous laisserons pas faire. Ils ne sont pas d’accords avec nous, c’est tant pis pour eux. Ils ont la liberté de consulter qui ils veulent », a t-il dit, un brin irrité. Et d’ajouter : « nous n’avons besoin de consulter qui que ce soit. Nous avons des conseillers qui ont une expertise avérée. Ce ne sont pas des assises nationales, c’est des réunions qui se tiennent dans des salons. C’est des gens qui ont fait leur vie, qu’ils nous laissent travailler maintenant. Nous n’avons pas besoin de leurs conclusions. C’est au président de consulter des experts, ce n’est pas aux experts de le convoquer pour lui donner des solutions ».
Le maire de Guinguénéo s’est prononcé sur la situation économique nationale qui a été difficile en 2008. Selon lui, « nous sommes dans un contexte de mondialisation. Les effets combinés de cette hausse du prix du baril ont produit des effets au Sénégal, mais le gouvernement n’est pas resté les bras croisé. Il a fait les efforts qu’il fallait. Au Sénégal, on n’applique pas le libéralisme sauvage. Quel est le pays du monde qui ne s’endette pas. On peut faire tous les reproches du monde, mais le gouvernement a réussi à contrer la crise. L’Etat du Sénégal a payé les salaires à temps voulu ».
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