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Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Politique

Surveillance accrue, lynchage médiatique La pression sur Pape Diop s’accentue

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Surveillance accrue, lynchage médiatique La pression sur Pape Diop s’accentue
Le président de l’Assemblée nationale est dans le collimateur de certains responsables de son propre parti, le Pds. Pape Diop soumis à une surveillance plus stricte et à lynchage médiatique régulier, donnerait des signes d’agacement. «Si on ne me fait plus confiance, qu’on me le signifie ouvertement», aurait-il dit.

Les chances de succès du Pds aux prochaines élections dépendront de la capacité du parti du Président à gérer le dossier Pape Diop. Selon des informations obtenues de sources officieuses, le président de l’Assemblée nationale resté jusqu’ici stoïque face aux charges de ses adversaires de parti, commence, de plus en plus, à mal vivre sa situation d’exilé dans sa propre maison. Avant-hier soir, il aurait lui-même et publiquement, crié sa frustration face au manque de confiance manifeste dont il est l’objet. Selon un témoin, il aurait textuellement déclaré : «Si on ne me fait plus confiance, qu’on me le dise ouvertement.» Une version qui a été démentie par un proche du maire de Dakar sous le couvert de l’anonymat. Ce dernier explique bien que «malgré les assauts répétés des faucons du palais, Pape Diop garde la confiance du Président et entretient les relations les plus fortes avec l’entourage immédiat du chef de l’Etat». Un ancien du Pds, parti avec la fameuse campagne de «déséckisation», pense, lui, que tout cela s’explique aisément : «Wade n’a plus confiance en tous ceux qui ont, à un moment ou à un autre, entretenu des relations d’amitié et de confiance avec Idrissa Seck. Il craint plus que tout le monde que Pape Diop attende le dernier moment pour changer de camp, en emportant avec lui sa base de Dakar qui lui est totalement dévouée». Une source dans les services de sécurité croit même que le président de l’Assemblée nationale est soumis depuis quelque temps à une surveillance plus stricte. Et dans son édition N°852, du samedi 22 au dimanche 23 juillet, le journal «Il est Midi» dont la ligne éditoriale est la défense du chef de l’Etat, a sorti une explication instructive. Sous la plume de Pascal Manifo, le journal écrit : «Il est établi, en effet, que Idy a demandé à ses hommes de créer des mouvements de soutien et de s’aligner derrière le maire de Dakar. Idy est certes un Ndioublang vicieux, mais c’était à Pape Diop de le démentir publiquement pour lever toute équivoque sur les intentions malsaines de Idrissa Seck. C’est à cette interpellation que nous lui demandons de répondre et pas autre chose.»



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