Depuis qu’il a annoncé le gel de ses activités au sein de Bennoo Siggil Sénégal, Talla Sylla, le leader de l’Alliance Jëf-Jël relève les incohérences et tergiversations des leaders de Bennoo, allant jusqu’à douter de leur bonne foi à la chartre des assises nationales.
Entre Talla Sylla et les leaders de Bennoo Siggil Sénégal, rien ne va plus. Le leader de l’Alliance Jëf-Jël qui a, dernièrement, annoncé le gel de ses activités au sein de Bennoo semble, maintenant les suspecter d’avoir d’autres objectifs plutôt que « l’avenir du peuple sénégalais ». Invité ce dimanche de l’émission « Grand Jury » de la Rfm, Talla Sylla relève que la plupart d’entre eux tergiversent à discuter de l’option à prendre pour aller à la présidentielle. Il en donne pour preuve la dernière réunion de Bennoo du 6 juin dernier, au cours de laquelle, certains ont voulu parler de l’ordonnancement institutionnel qui n’était guère à l’ordre du jour. « J’ai dit qu’il n’est pas question, car cette question avait été réglée dans le cadre des assises nationales », a souligné le leader de l’Alliance Jëf-Jël.
Ce malentendu permet à Talla Sylla de s’interroger sur la bonne foi des leaders de Bennoo en la chartre des assises nationales. « Certains ont signé cette chartre des assises sans y croire, révèle Talla Sylla. J’ose croire que ceux qui ont signé la chartre n’ont pas bien lu. Cela je ne peux pas le croire, ce serait extrêmement dangereux. Donc je préfère croire qu’ils ont signé sans vraiment y croire. Ce serait également très grave. Maintenant, comme on ne peut pas assumer une telle position, on va jusqu’à dire ou on le fait dire, par l’intermédiaire de certains représentants que la chartre de gouvernance démocratique des assises n’est ni la Bible, ni le Coran ». Et Talla Sylla de réaffirmer que la seule question qui vaille d’être discutée, en ce moment, au sein de Bennoo c’est celle de l’option d’une candidature unique ou non à la présidentielle de 2012. A son avis, cela doit être soit le « Bennoo » au premier tout, soit le « tassaro » (la dispersion des forces) au 1er tour. Talla Sylla de prévenir : « A partir du moment où on ne va pas ensemble à l’élection présidentielle, on n’a pas à échanger sur la stratégie électorale, sur le programme ou sur les institutions ». Pour lui, la seule chose qu’ils pourraient gérer ensemble c’est de faire en sorte que les élections se déroulent de manière régulière et transparente.
SOURCE AUDIO : ARCHIPO
0 Commentaires
Participer à la Discussion