La Premier secrétaire du Parti socialiste (Ps) a profité, hier à Bargny, de la conférence des élèves et étudiants socialistes sur l'émigration clandestine, pour se prononcer sur la déclaration du président Wade sur la crise Casamancaise. D'après le patron des socialistes, qui soutient que c'est bien que le président Wade reconnaît qu'il s'est trompé sur la manière de gérer le dossier casamançais, mais pas de dire que son prédécesseur s'est trompé comme lui.
« Abdou Diouf n'a jamais dit qu'il s'est trompé parce qu'en partant, il a laissé ici une stratégie bien claire »,explique Ousmane Tanor Dieng. À l'en croire, le président Abdou Diouf avait déjà mis tout en œuvre, au niveau du gouvernement, pour une rencontre dans le cadre des négociations à Banjul. Selon M. Dieng, c'est quand les libéraux sont venus qu'ils ont fait table rase de tout ce qui a été fait, en disant que dans cent jours ils pourront régler cette douloureuse crise. Six ans après, on est dans une situation « pire » que celle qu'ils avaient trouvée ici, s'est-il désolé. Il a soutenu que c'est le président Wade « qui s'est trompé, mais pas Diouf. Il a, par ailleurs, profité de cette rencontre pour se prononcer également sur l'émigration clandestine, thème retenu par les élèves et étudiants socialistes. D'après le Premier secrétaire du Parti socialiste (Ps), cette question mérite aujourd'hui des assises nationales. Il faut un « consensus national » sur cette question, qui est davantage d'actualité. Ce n'est pas normal d'après M. Dieng, d'emprisonner les jeunes candidats à l'émigration clandestine. Les véritables cerveaux, qui sont ceux qui concoctent ces voyages, sont ceux qui devront être sévèrement punis. Mais, pas ces pauvres jeunes qui n'ont plus espoir, martèle-t-il. La manière entreprise par les autorités, pour régler cette question, n'est pas bonne, pense le patron des verts. Il faut une concertation d'abord avec tous les pays d'Afrique sur cette question, pour trouver des solutions. Et ensuite, discuter avec les pays d'accueil. Les socialistes, qui estiment que les causes de ce phénomène sont d'ordre économique, ont esquissé quelques ébauches de solutions d'urgence. Il faut, d'après eux, une bonne politique d'emploi avec de grandes orientations, des objectifs précis et des résultats. Mais aussi, la mise sur pied d'un fond, pour subventionner le matériel de pêche et l'essence de pirogue, dont le prix, d'après eux, est passé du simple au double. Ils prêtent par ailleurs au plan Reva, de faire rêver les jeunes. Le FNPJ et les vacances citoyennes, « des instruments de propagande du Pds ».
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