À travers un communiqué de presse parcouru par Seneweb, l'Alliance pour la transparence des élections législatives (ATEL) a partagé sa lecture sur la vague de convocations et d'arrestations qui tombent comme une pluie d'été sur des responsables politiques de l'opposition.
"Après la fin du dépôt des listes, le pouvoir Pastef est monté d'un cran dans sa volonté de fausser l'équité électorale à travers des attaques systématiques contre la liberté d'expression des opposants, notamment de candidats investis par l'opposition", lit-on dans le communiqué.
Selon les membres de l'ATEL, les nouvelles autorités seraient déçues par la capacité de l'opposition à s'organiser efficacement en dépit des délais étriqués. C'est pourquoi,disent-ils, Pastef multiplie depuis 48 heures les agressions contre la liberté des opposants, des candidats de l'opposition et des journalistes critiques.
"Mme Diégui Diop, responsable de la liste Takku Wallu Senegaal a été déclarée fugitive et recherchée par la police criminelle ce qui aurait pu conduire à des dérapages préjudiciables. Elle a pu apporter la preuve du caractère diffamatoire de cette accusation. Depuis lors, le pouvoir peine à formuler clairement les reproches qui lui seraient faits. M. Bougane Guèye Dany, un des fondateurs de l'ATEL et de la liste Samm Sa Kaddu, est également entendu par la police. Tout indique qu'on voudrait le sanctionner pour les critiques qu'il a faites concernant la récente conférence de presse du Premier ministre. Des journalistes comme Cheikh Yerim Seck sont arrêtés et placés en garde à vue", soutiennent-ils dans le document.
Estimant que ces attaques ciblées ne relèvent pas du hasard, mais d'une "stratégie de la terreur judiciaire dans l'objectif d'empêcher la participation normale et sereine de l'opposition au débat électoral", l'ATEL appelle le peuple sénégalais à se mobiliser dans l'unité contre ces manœuvres visant à "fausser l'expression de la volonté du peuple sénégalais dans des élections législatives libres et transparentes".
L'ATEL demande également à la justice à refuser de servir de bras armé au régime en place. Dans les prochaines heures, une conférence de presse et un appel à une manifestation pacifique seront annoncés, renseigne le communiqué.
Notons que l'Alliance pour la transparence des élections législatives (ATEL) avait accepté de participer à une rencontre initiée par la société civile, le samedi 28 septembre 2024, sous la présidence du ministre de l'Intérieur, dans le but de proroger le délai de dépôt des listes de candidats. Mais les nouvelles autorités ont décidé de rejeter le consensus.
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