Au Vendredi bleu hier, on retiendra les déballages de Babacar Gaye sur les rencontres entre le Président Wade et Mes Massokhna Kane et Doudou Ndoye. Le porte-parole du Parti démocratique sénégalais (Pds) est revenu sur ces audiences «qui font honneur à Me Wade».
Il a finalement déballé. Hier, le porte-parole du Parti démocratique sénégalais (Pds), Babacar Gaye, faisant face à la presse, a simplement dévoilé le contenu des rencontres entre le président de la République et Mes Massokhna Kane et Doudou Ndoye. Rencontres qui ont précédé le retour de ces derniers au Pds. D’abord, il décrit un Me Massokhna Kane, très reconnaissant envers Me Wade et convaincu de ses grandes réalisations, venant rencontrer le chef de l’Etat pour lui apporter son soutien. Sans condition, révèle-t-il. D’après le ministre, chef de Cabinet politique du Président de la République qui précise qu’il a pris part à ces discussions, Me Kane qui avait soutenu Me Wade en 2000, s’est rendu compte que le régime mérite son appui.
S’agissant de Me Doudou Ndoye, ce dernier, narre M. Gaye, dira à Me Wade : «Si vous n’y trouvez pas d’inconvénient, je dissous tout de suite mon parti dans le Pds.» Et ce n’est pas tout, d’après le porte-parole du Pds, durant l’audience avec le chef de l’Etat, le désormais ex-secrétaire général de l’Union pour la République (Upr) a dit à son interlocuteur, qu’il a «un petit parti et que cela ne pose pas problème qu’il le dissolve».
C’est que M. Gaye, dans sa hâte de clarifier la position du camp présidentiel sur la participation de Idrissa Seck aux Assises nationales, n’a pas hésité de revenir sur les fameuses audiences qui ont abouti aux retrouvailles. Il a même parlé du cas Jean-Paul Dias. En effet, il rapporte que Dias-père est, aujourd’hui, «dans les dispositions de travailler avec le Pds». Bref, ce dernier peut être considéré comme un membre de la mouvance présidentielle. «C’est important de le préciser», ajoute-t-il. Seulement, Jean-Paul Dias comme Modou Diagne Fada se sont rapprochés du chef de l’Etat pour répondre à son appel de regrouper la grande famille libérale. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre les discussions entre Idrissa Seck et les tenants du pouvoir, explique Babacar Gaye. Pour lui, que M. Seck participe aux Assises nationales ou pas, laisse le Pds «ni chaud ni froid». Toutefois, il met le parti Rewmi devant ses responsabilités : «S’ils (les responsables de ce parti) peuvent aller s’asseoir pour discuter, au moment où ils peuvent participer à la constructions du pays, c’est à eux de voir.»
De toutes les façons, les «organisateurs» des Assises nationale devront répondre un jour devant la justice, prévoit M. Gaye, dont les propos ici ne sont pas nouveaux. Il parle même d’«une Cour d’Assises» pour juger «les traîtres». «Dans quel pays du monde, il n’y a pas eu de tribunal pour juger les traîtres», se demande le porte-parole du Pds. Au fait pour lui, les Assises sont «un putsch» contre les autorités démocratiquement élues et il faudrait bien que cela aboutisse. Le cas contraire, «ils y laisseront des bobos».
L’autre information rendue public par le porte-parole du Pds et censée rester dans les couloirs de la République, c’est la résolution de la crise scolaire. On apprend que Me Wade a vraiment fait dans la rétention d’informations, s’il n’a pas versé dans la politique politicienne. En effet, d’après Babacar Gaye, au moment où le chef de l’Etat menaçait de couper les salaires des enseignants grévistes, il avait en sa possession tout le contenu du protocole d’accord entre l’Intersyndicale et l’Etat. «Le 6 juin, tard dans la soirée, le Président avait toutes les conclusions des négociations», informe Babacar Gaye. Le Président Wade a dû être vraiment plus discret que son porte-parole.
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