Accompagné du Premier ministre et de quelques membres du gouvernement, le président de la République était venu rendre visite aux jeunes de la banlieue , amenant par devers lui une mallette de promesses , afin de leur trouver des emplois. Après son discours , et au moment où il s’apprêtait à entrer dans son véhicule pour prendre le chemin du retour, un homme profitant de la bousculade a voulu attenter à la vie de Me Wade. Heureusement pour lui, la vigilance de la garde rapprochée a fini par faire le reste.
Incroyable mais vrai. Qui l’aurait cru. Certes , les jeunes de la banlieue ont des perspectives sombres sur leur avenir , mais de là à attenter à la vie de Me Wade, il y a un véritable fossé à franchir. Pourtant, celui-ci a été parcouru hier par un jeune du nom de Doudou Sanghott. Profitant de la bousculade qui a suivi le discours du président de la République, venu clôturer le Forum Banlieue Avenir durant lequel il a promis des emplois massifs aux jeunes issus de la banlieue, auxquels, dit-il, il accorde sa « priorité », et au moment d’entrer dans sa voiture pour regagner le palais présidentiel, Doudou Sanghott, un individu sorti de nulle part s’est approché de la foule , détenant par devers lui une barre de fer dissimulée sous ses habits. N’eût été la promptitude de la garde rapprochée de Me Wade , qui l’ont maîtrisé à temps, l’irréparable allait se produire. Pour le moment , personne ne connaît les raisons véritables qui ont poussé l’auteur à vouloir commettre un tel acte. Pour l’instant , les premiers éléments de l’enquête montrent que Doudou Sanghott fut un étudiant dans les années 90 à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Avant d’être mis dans le panier à salade de la police, un des éléments de la garde rapprochée de Me Wade l’a copieusement tabassé, suivi en cela par les « Baye Fall » du secrétaire général des libéraux. En décidant de venir dans la banlieue dialoguer avec les jeunes, Me Wade savait les risques qu’il encourait. Mais puisque Pikine et ses environs constituent un enjeu électoral de taille, le président de la République a bandé les muscles, et fait miroiter aux jeunes des emplois qu’ils n’auront peut–être jamais. Avec cet attentat raté sur Me Wade, celui-ci est averti du degré de désespoir de ces jeunes issus de la banlieue , qui n’ont aucune perspective quant à leur avenir. Le pensionnaire du palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor saura décrypter le message , avant les prochaines échéances électorales prévues l’année prochaine. Qui disait que la cote de popularité de Me Wade est en train de chuter ?
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