Chirurgie à cœur ouvert : Des opérations gratuites démarrent aujourd’hui à Fann

La vie de plusieurs enfants atteints de cardiopathie congénitale sera sauvée. L’équipe du Pr. Mouhamadou Ndiaye et des cardiologues, anesthésistes et chirurgiens venus dans le cadre de la mission « Terre des Hommes » entament, aujourd’hui, la chirurgie à cœur ouvert. Les frais sont entièrement supportés par ladite mission. Les responsables de l’organisation « Terre des Hommes » ont leur cœur sur leur main. Ils démarrent, aujourd’hui, la 3e édition de l’opération des cardiopathies congénitales pour des enfants de plus de 15 kilogrammes. 

C’est un ouf de soulagement pour plusieurs familles sénégalaises si l’on sait que ces genres d’intervention très délicates se déroulent le plus souvent en Europe, où une chirurgie est facturée à 15 millions de FCfa par enfant. « L’objectif de cette mission est d’aider les enfants qui ont une cardiopathie congénitale à se faire opérer. Toutes les familles n’ont pas les moyens de supporter ces frais », a justifié le chargé du Programme soins spécialisés, Carlos Royo. L’organisation a offert des appareils de circulation extracorporelle et divers appareils d’une valeur comprise entre 25.000 et 30.000 francs suisses, soit 12 millions de FCfa. Nicole Sekarski a fait savoir que les enfants sont choisis en fonction du degré de la malformation. « Nous faisons la chirurgie à cœur ouvert ensemble. Le partenariat accorde une importance au transfert des techniques chirurgicales.

 Nos confrères sénégalais font très bien cette chirurgie. Le but c’est de les rendre autonomes », a noté le chirurgien cardiologue, Michel Hurni. A en croire le Pr. Ibrahima Bara Diop, « la mortalité est très élevée chez les enfants atteints de cardiopathies congénitales. Celle-ci pourrait être supérieure à 50 %. Chaque année, nous avons 500 sujets porteurs de cette maladie », rapporte-t-il. « Terre des Hommes », selon le médecin Abdoulaye Mbaye, a eu à prendre le traitement d’au moins 800 enfants depuis plusieurs années. « Nous recevons entre 45 et 50 enfants, ils sont entre 10 et 15 nationalités d’Afrique et d’Irak, pour leur éducation », assure Philippe Gex de « Terre des hommes » de Valais.