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Dr Mamadou Dieng : «La malnutrition aiguë globale touche 17,1% des enfants à Diourbel»

Auteur: Awa FAYE

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Directeur régional de la Santé de Diourbel, Docteur Mamadou Dieng a fait, ce mardi 15 juillet, la situation de la malnutrition dans la région de Diourbel. «Nous connaissons presque toutes les formes de malnutrition qui touchent les enfants âgés de 0 à 5 ans. Nous avons la malnutrition aiguë globale, qui touche pratiquement 17,1% des enfants. Nous avons le retard pondéral et celui de la croissance. Nous avons des soucis par rapport à l'allaitement maternel exclusif, avec des taux qui sont en deçà de la moyenne nationale », a-t-il fait savoir, lors d’un face-à-face avec l’Association des journalistes spécialisés en santé population et développement (Ajspd) dans le cadre d’une caravane organisée en partenariat avec la Fondation Bill et Melinda Gates.  
Le médecin de santé publique est ainsi revenu sur les statistiques. Il renseigne qu’au niveau de la malnutrition aiguë globale, la région est à 2 points au-dessus de la moyenne nationale (10%). «Pour l'alimentation maternelle exclusive, nous sommes en deçà de 3 points au-dessus, au niveau de la moyenne nationale. Ce qui veut dire qu'il faut améliorer l'adhésion des femmes à cet allaitement parce que, jusqu'à présent, il y a des femmes qui continuent de ne pas allaiter exclusivement au sein. Et celles-là, il faut les sensibiliser et les amener à le respecter. C’est très bénéfique pour l'enfant, pour sa croissance et il le met surtout à l'abri de diarrhées », dit-il.
 
«On retrouve plus d'enfants malnutris dans le département de Mbacké »
 
Dans cette région, les enfants malnutris viennent souvent des zones périurbaines et dans tous les districts. « Avec la commune de Touba, qui a le plus grand poids démographique, on retrouve plus d'enfants malnutris dans le département de Mbacké. Mais, il y a la zone de Bambey, de Diourbel, où on retrouve également des enfants malnutris. La malnutrition a une répartition qui n'est pas homogène et donc nous faisons tout pour faire des dépistages au niveau de ces zones et essayer de prendre les enfants en charge au niveau de nos structures », fait-il remarquer.
Quid des solutions ? Dr Dieng précise que le secteur de la santé ne peut pas uniquement lutter ne peut pas lutter contre la malnutrition. Selon lui, il faut une approche multisectorielle intégrée qui associe la communauté aux réponses qui sont proposées. «Il faut renforcer la sensibilisation et la disponibilité des aliments, la sécurité alimentaire. Il faut lutter contre la pauvreté, parce que là où il y a la pauvreté, il y a souvent des cas de malnutrition, faciliter l'accès à l'eau et surtout lutter contre l'insalubrité, éviter les maladies diarrhéiques, faire en sorte que les aliments soient disponibles pour les enfants. Il faut que les enfants puissent bénéficier d'une attention un peu plus particulière par rapport à leur alimentation », a-t-il recommandé.
Car, Dr Mamadou Dieng de souligner qu’il est fréquent de voir dans les ménages que les enfants soient nourris comme les adultes, avec du riz au poisson, alors que leur âge ne leur permet pas, en tout cas, de digérer ce type d'aliments.
Secrétaire générale de l’AJSPD, la journaliste Viviane Diatta de souligner qu’aujourd'hui, par nos écrits, nos productions et nos émissions, nous allons toucher le plus grand nombre de personnes possible, qui seront sensibilisées et informées des différentes stratégies développées par la région pour lutter contre la maladie. «Les acteurs de la santé sont des scientifiques. Et quand on est scientifique, on communique de manière technique. Parfois, c'est leur façon de communiquer qui fait que la population ne les comprend pas. C'est pour cela que nous sommes ici, nous sommes le relais de ces acteurs de la santé. Autrement dit, lorsque nous recevons des informations, à notre niveau, nous essayons de les partager avec la communauté de manière beaucoup plus simple, afin que la population comprenne ce qu'elle doit faire», a-t-elle soutenu.
Auteur: Awa FAYE

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