Ce mercredi 9 juillet 2025, l’intersyndical des travailleurs (Sutsas-Syntras-Sames-Satsus-Sdt/3S-Sacsas) de l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane a organisé un sit-in de 10h à 12h, avec respect des urgences, port de brassards rouges et un point de presse. Les blouses blanches, massivement mobilisées, ont dénoncé les « conditions de travail catastrophiques », la « dégradation et vétusté avancée des bâtiments », et réclamé une « réhabilitation globale de l’hôpital », l’« exécution de la proposition du FONSIS de 2019 », une « augmentation de la subvention financière conforme à son statut de niveau 2 », ainsi que le « redéploiement du personnel vers le nouvel hôpital Seydi Elhadji Malick Sy en attendant la réhabilitation ».
Le porte-parole de l’intersyndical, Sidy Lamine Ndoye, a déploré que « l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh étouffe sous des conditions de travail désastreuses, un manque d’homogénéité et un dysfonctionnement des services éparpillés ». Il note que l’hôpital a dépassé ses capacités d’accueil et d’hospitalisation, rendant impossible la prise en charge adéquate des activités médicales.
Les travailleurs s’inquiètent de l’avenir de l’hôpital et du sort de son personnel face à l’ouverture imminente du nouvel hôpital Seydi Elhadji Malick Sy à Yadjine. En 2019, rappellent-ils, l’État avait promis une réhabilitation intégrale via le FONSIS, comme pour l’hôpital Matlaboule Fowzeyni de Touba. « Malheureusement, ce projet a été abandonné au profit de la construction d’un nouvel hôpital », regrette M. Ndoye.
Malgré son statut de niveau 2, l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy souffre de multiples problèmes : une « subvention de niveau 1 insuffisante face à ses charges », un « faible investissement de l’État », une « implantation inadaptée sur un site exigu initialement prévu pour un centre de santé », une « absence de possibilité d’extension en raison des habitations environnantes », un « risque d’inondation en saison des pluies dû à sa situation en bas-fond », et une « architecture et un génie civil défectueux ». Face à ces manquements, l’intersyndical interpelle l’État sur l’urgence de réhabiliter l’hôpital et de garantir l’avenir de son personnel.
Auteur: Par Cheikh CAMARA et Abdoulaye SEYE (Correspondants à Thiès)
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