La bio-fortification permet de combattre la malnutrition (spécialiste)

''La malnutrition peut concerner le statut qui consiste à un retard de croissance de l’enfant. Pour cela, le Sénégal a une situation satisfaisante avec 19%. Pour la malnutrition aigüe, qui est la maigreur des enfants, nous sommes à 6% de même que l’insuffisance pondérale, la dernière enquête montre que le Sénégal est à 13%’’ , a expliqué Abdoulaye Ka.

Le coordonnateur de la CLM intervenait au cours d’un panel sur ‘’la place des cultures bio fortifiées dans l’agriculture pour la nutrition’’, organisé par le programme USAID/Yaajende.

''Par rapport à la malnutrition, nous sommes à 3% de l’atteinte à l’Objectif du millénaire pour le développement. Toutefois, les efforts doivent être renforcés concernant les carences en micronutriments'', a-t-il affirmé.

En ce sens, a-t-il dit, le Sénégal a pris les devants en mettant en place, une approche de fortification des aliments. ‘’La farine boulangère, l’huile produite ou importée sont fortifiées en vitamine A'', selon lui.

''La bio-fortification est une réponse pour la disponibilité d’aliments fortifiés surtout au niveau communautaire. C’est un défi majeur pour nos pays’’, a relevé le médecin nutritionniste. 

A cet égard, il a souligné la persistance de certains déterminants qui font qu’il est parfois difficile d’améliorer la situation nutritionnelle dans les communautés.

Le docteur Ka a indiqué que ''dans les 450 collectivités locales du pays, à certaines périodes de l’année, souvent, il y a des chocs qui feront que la situation nutritionnelle est assez dégradée surtout dans les périodes de soudure où nous relevons des flambées de malnutrition aigüe''.

''C’est là, selon lui, que nous devons nous interroger sur comment nous pouvons avoir des systèmes qui vont rendre les communautés suffisamment résilientes face à ces différents chocs d’origine sanitaire et agricole''.

‘’C’est là qu’il faut souligner l’importance que nous avons noté pour ce déterminant qui est l’insécurité alimentaire sur la malnutrition au niveau des ménages. Nous estimons que la solution que nous devons avoir dans nos politiques et programmes pour le secteur de l’agriculture, se situe à ce niveau’’, a indiqué le médecin nutritionniste.

Il s’agit de la disponibilité alimentaire qui vient accompagner tous les autres services de promotion, d’éducation nutritionnelle de service de nutrition spécifiques.

‘’Nous avons aussi de disponibilité d’aliments nutritifs de qualité qui feront que l’éducation nutritionnelle et les acquis que l’on peut voir sur cette base, puisse être appliqués au niveau du ménage’’, a expliqué le docteur Abdoulaye Ka.

Soulignant la différence pour les enfants qui ont un statut nutritionnel satisfaisant, il a indiqué que le Sénégal ambitionne de travailler sur l’institutionnalisation de la nutrition à travers tous les secteurs.

Par rapport à cette question de disponibilité, il a fait référence à la bio fortification et à la recherche de disponibilité d’aliments de qualité au niveau des couches les plus vulnérables de la société. 

‘’Nous avons comme objectif de rendre disponible ces produits fortifiés pour assurer une alimentation saine’’, a fait savoir le coordonnateur.

Il a recommandé que ‘’la culture contribue beaucoup à la malnutrition si on l’inclut dans les politiques agricoles pour qu’elle influe sur la malnutrition’’.