Dr Ibrahima Ndiaye, dermatologue dans une clinique privée à Dakar, a soutenu que la dermatologie occupe 30 à 32% des consultations de médecine au Sénégal. Et la majeure partie de ces consultations est composée de femmes. Une situation qui, selon lui, s’explique par le phénomène de la dépigmentation «khéssal». Avec cette pratique, des gens, notamment des femmes, utilisent des produits corticoïdes. Et ces derniers «favorisent beaucoup de dermatoses chez ces femmes».
Le dermatologue précise que certains effets secondaires de la dermatologie sont «irréversibles». Et pour les éviter, il estime que les pouvoirs publics doivent agir en amont. «Il faut interpeller le ministère de la Santé et celui du Commerce pour qu’ils interdisent la vente libre de corticoïdes. C’est un produit qu’on ne doit pas vendre sur le marché», a-t-il déploré.
Avant d’inviter les femmes à arrêter la dépigmentation et d’utiliser des produits hydratants. Ces derniers, selon lui, peuvent donner «un excellent teint».
Par ailleurs, Dr Ndiaye a noté que la situation de la dermatologie au Sénégal est normale car, depuis la création du Certificat de spécialisation (Cs) en 1998, il y a des dermatologues un peu partout à travers le pays.
Dr Ibrahima Ndiaye s’exprimait en marge du symposium sur le thème : «Dermatoses pigmentaires sur peau noire : avancées scientifiques» que le groupe l’Oréal a organisé ce jeudi 18 mai, à Dakar.
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