Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) a décrété, depuis hier, 48 heures de grève sur l’étendue du territoire. Ce mouvement d’humeur a paralysé certaines structures sanitaires de Dakar.Lundi 22 avril, hôpital général de Grand Yoff, ex-Cto. Il est 10 heures passées de quelques minutes lorsque nous nous présentons devant le préposé à la sécurité. Les va-et-vient incessants des visiteurs n’enlèvent en rien au mot d’ordre de grève de 48 heures décrété, depuis hier, par le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) qui dénonce le non respect du protocole d’accord signé en 2010 avec le gouvernement et le blocage des négociations en cours. « Les patients ne sont pas informés de ce mouvement d’humeur.
Depuis ce matin, nous faisons correctement notre travail », constate Mme Oumou Ndiaye du service pédiatrie.Cependant, au service cardiologie de l’hôpital, « les patients n’ont pas été consultés. Ils étaient tous courroucés », avance une dame, préférant garder l’anonymat. Selon elle, « ces grévistes ne sont pas dignes de confiance. Ils ne sont là que pour leurs propres intérêts ; certains d’entre eux travaillent dans les cliniques. C’est pourquoi ils refusent de regagner leurs lieux d’affectation »
.A la cardiologie, le major n’était point présent et on refuse d’épiloguer sur la grève du Sames, surtout en face des journalistes. « Attendez le major ! » rétorque une infirmière. « La grève a été bien suivie au service cardiologie », remarque Ngoné Diagne, agent au laboratoire de Hoggy. « Depuis ce matin, nous renvoyons les malades. Nos médecins nous interdisent de les recevoir », explique Fama Konaté, trouvée au service des urgences.Le patient Sam Diagne affirme avoir subi un accident nécessitant un traitement de son pied gauche. Amené par son frère, il déclare qu’il n’était même pas au courant du mot d’ordre de grève. « Je suis là en attendant mon docteur ; toutefois, il tarde à venir », lâche-t-il.Au centre de santé Abdoul Aziz Sy Dabakh des Parcelles assainies, à notre arrivée, la responsable du Sames était absente de la structure.
« Nous avons noté une nette affluence des malades, en dépit du mouvement d’humeur », résume Dr Guèye rencontré sur place. « Je suis venu pour acheter et prendre des injections ; c’est vous qui m’apprenez la nouvelle », déclare un malade. Quant au Dr Djibril Mbaye, il affirme : « Nous sommes en grève, mais le service minimum est assuré ». Il estime, en outre, que « les grèves ne sont généralement pas respectées à cause de certains défaillants ».
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