Le bilan a été lourd l’année dernière. 141 cas de noyades ont été enregistrés en 2007 dans les plages de Dakar pour l’essentiel interdites à la baignade, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. Les services de secours ont effectué la même année 180 interventions. Face à une telle situation, les services du ministre d’Etat Cheikh Tidiane Sy ont estimé nécessaire de rappeler les mesures de sécurité à respecter par les citoyens qui fréquentent les plages.
« Chaque année, les plages attirent de plus en plus de jeunes pendant la période estivale. Ainsi, dans le cadre de la limitation drastique des cas de noyades, l’Etat et les collectivités locales ont signé, en 2004, un Protocole d’accord portant sur la prévention durable des noyades dans les zones de baignade et de traversée par embarcation », explique le ministère de l’Intérieur.
Ce protocole, rappelle le ministère de l’Intérieur, vise essentiellement au renforcement de la sécurité et de la surveillance au niveau des plages. Il procède à la classification des plages interdites ou autorisées à la baignade et à leurs signalisations par des panneaux, au pré-positionnement de Sapeurs-pompiers, de maîtres nageurs et de surveillants dont les effectifs ont été renforcés, à l’interdiction de la baignade à partir de 19 heures, et au recrutement de volontaires de la protection civile.
« Toutefois, le ministère de l’Intérieur est au regret de constater, nonobstant la définition et la mise en œuvre de ces mesures de sécurité, que des accidents graves se sont produits dans les zones de baignade et qui sont la résultante du non respect, par la population, des mesures de sécurité édictées par l’Etat et les collectivités locales », relève-t-on dans un document dont copie nous est transmise.
Aussi, le ministère de l’Intérieur demande-t-il à la population, en particulier aux adultes et jeunes, de respecter rigoureusement les consignes de sécurité et, surtout, de ne pas fréquenter les plages qui sont interdites à la baignade.
Dans la région de Dakar, une vingtaine de plages sont classées dangereuses et interdites à la baignade. Parmi elles, il y a : Soumbédioune, Almadies 1, Mamelles, Université, Mermoz, Le virage, Institut Pasteur, Lat Dior, Parcelles Assainies, Guédiawaye (Hamo 4,5 et 6), Malika, Cap des Biches, Port Autonome de Dakar, Hann, Sococim, Ex Bata, Plage de Niague, Plage de Bargny Minam.
Cette année, à titre expérimental, la plage dite Côte d’Azur (Cite Bceao) sera ouverte au public. « Les personnes qui exposent leur vie en se baignant dans les zones interdites ou après 19 heures se verront donc infliger des sanctions sévères, conformément aux dispositions règlementaires ; des instructions ayant été données à la police et à la gendarmerie pour effectuer régulièrement des patrouilles au niveau des plages », rappelle le ministère de l’Intérieur.
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