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28 Juillet : Anniversaire du Rappel a Dieu de Mansour Bouna Ndiaye ancien depute- maire de Louga et de son Père Bouna Alboury Ndiaye Dernier Roi du Djoloff

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28 Juillet : Anniversaire du Rappel a Dieu de Mansour Bouna Ndiaye ancien depute- maire de Louga et de son Père Bouna Alboury Ndiaye Dernier Roi du Djoloff

C’était il n’ y a pas longtemps, le lundi 28 juillet 2008 , le Républicain, l’Homme d’Etat, l’Homme politique, le Mystique et l’Humaniste s’éteignait. Il fut Prince et Dieu sait que tout en lui indiquait le possesseur légitime d’un charisme inné et d’un héritage royal qu’il n’a jamais trahi. Il s’appelait Mansour Ndiaye, du nom Serigne Mansour Sy , l’aîné de Sokhna Safiétou Niang, Princesse du Djiolof et épouse de Seydi Hadji Malick Sy. Mais on l’appelait Mansour Ndiaye Bouna, le nom de son père, Bouna, demeurant inextricable à sa personnalité.


Mansour Ndiaye Bouna Alboury est ainsi son nom épique. Il a accompli, en virtuose, sa mission historique et républicaine. Ce fut pour lui un sacerdoce, un devoir et une exquise épreuve. Mais en Prince téméraire, sage et intrépide, il a réussi à affronter les phases difficiles qui jalonnaient son âpre et exaltante mission. Parce qu’il fut l’authentique serviteur de l’Illustre Mémoire de son Père, le dernier Roi du Djiolof, parce qu’il fut un gardien fécond et infatigable de l’Histoire de cet Empire, il a reçu l’agrément de Son Illustre Père, Bouna Ndiaye Madjiguène Bassine et la bénédiction des Soufis. Son rappel à Dieu en atteste. C’était le lundi 28 juillet 2008. Son Père s’est aussi éteint un lundi 28 juillet. Cette divine surprise est l’expression d’une sainte coïncidence qui renseignent sur la dimension cachée de celui que l’a presse a présenté, à son extinction, comme le Dernier Prince du Djiolof parce qu’il fut le seul que l’on voyait aux premières loges du gardiennage de l’œuvre de Bouna Alboury et de Alboury Biram Peinda Ndiémé.

L’œuvre de Mansour Bouna, ancien Maire, Maire honoraire de Louga, est une anthologie d’acte humaniste. Il fut député et ne concevait sa mission que comme un devoir. Il a œuvré pour les citoyens surtout les musulmans. La Loi Mansour Bouna a permis aux millions de musulmans sénégalais de jouir d’un lendemain de Tamkharite chômé et payé.

''Panorama politique du Sénégal ou les mémoires d'un enfant du siècle'', paru en 1986 aux ''Nouvelles éditions africaines'' fut son premier ouvrage . Il avait également publié en février 2008 , cinq mois avant son rappel à dieu ''Le prince qui croyait à la démocratie'', un ouvrage dans lequel il expose ses opinions sur l'histoire politique récente du Sénégal notamment sur la crise de 1962 qui avait opposé Mamadou Dia à Léopold Sédar Senghor

Fondateur du Musée d'histoire du Djolof et de l'amitié France - Sénégal, l'ancien Palais du Roi Bouna Alboury Ndiaye, devenu aujourd'hui patrimoine historique classé de l'état du Sénégal , il s'est efforcé avec courage et abnégation de ressusciter l'histoire de ce grand peuple qui pendant des siècles a occupé les devants de la scène politicosociale et même économique du pays.

C’est quelques années seulement, au terme de sa vie, que les esprits nocifs se sont vite rendus compte de l’immense humanisme de ce Grand Homme, patriote jusqu’au bout des ongles, républicain jusqu’à son dernier souffle. Il fut une Mémoire vivante de l’Histoire sénégalaise. En son temps, il remplissait le Djoloff de sa stature d’homme moderne dont les gigantesques ailes conduisaient vers les cieux des cinq continents. Sa renommée était, en réalité, immense. Ses victoires étaient colossales. Des Gawlo l’ont célébré. Des poètes l’ont consacré.

Cet homme-là est mort. Il est bien mort et une sérénité mythique souffle sur sa Tombe bénie. Il est mort le jour de l’anniversaire du rappel à Dieu de Son Père qui est lui aussi est décédé un Lundi 28 Juillet de l’année 1952. Il avait le même âge que Lui. La République, ayant constaté qu’il a accompli, en patriote et en citoyen libre, son historique mission l’a célébré en présence du Président de la République, des ministres, des députés, des sénateurs, des chefs religieux , de grands artistes , de Hauts Dignitaires, des personnalités civiles ainsi que de grands Chefs coutumiers.

Des inconnus respectables, des mendiants, des personnes particulières qui ont « appris » à travers la presse étaient tous venus. L’Illustre nom du défunt leur était parvenu. Des larmes par-ci, des cliquetis de chapelets par-là, et des incantations ailleurs. Le nom du défunt montait vers le ciel sous l’effet des prières. La foule qui entourait son corps était étonnamment immense. Les visages avaient la même expression, celle de la tristesse et du désarroi.

Si on presse la Nation sénégalaise de dire pourquoi la République l’a célébré, elle répondrait indubitablement ; parce que c’était Mansour Ndiaye Bouna, parce que c’était le Sénégal. Entre eux, un destin était tracé par le Créateur. C’est un fait et on ne peut rien contre les faits.

Mansour Bouna fut ainsi un homme célèbre et populaire parce que fortement attaché à l’intérêt de son peuple. Mais sa naissance gênait. Sa stature seigneuriale indisposait. Sa franchise heurtait. Alors des forces obscures tapies dans l’ombre le combattaient. Il en souriait, faisait face tout en remettant tout à Allah.

Bouna Alboury Ndiaye , le grand bâtisseur et adepte de l’unité religieuse au Sénégal

Bouna Alboury Ndiaye fut un grand bâtisseur : En construisant en 1930 près de 80 puits pour son peuple avec la moitié de son salaire et la participation de la Société de Prévoyance de Djoloff,

En aidant les Djoloff-Djoloff à construire ensemble un chemin de fer de 128 Km de 1928 à 1931. En construisant en 1931 à Labgar le premier bassin de rétention connu du Sénégal. En demandant à ses enfants de ne pas réclamer pour leur compte l'argent qu'il a investi dans la construction du chemin de fer et des puits, Bouna restera pour l'ètérnité fidéle à sa devise :« Quiconque profite des deniers d'un pays qui lui est confié ne servira jamais ce pays ».

il refusa aux élections législatives de Novembre 1946 d'être le candidat du colonialisme et de la chefferie coutumiére pour battre Lamine Guèye et Léopold Senghor, avec cette phrase célèbre : « nous devons être moins égoïstes et ne pas toujours écouté ceux qui nous divisent pour pouvoir régner éternellement dans le pays. Il nous faut songer à l'avenir de nos petits enfants. Je n'autorise aucune personne à mettre mon nom sur la liste aux élections législatives »

Adepte de l’unite religieuse au Senegal . Est fait Moukhadam Tidjaniyya par El Hadj Malick SY. En 1912 , Il octroya 200 hectares de terres à Cheikh Ahmadou Bamba à Mbacké Bari où repose Mame Marame Mbacké et 200 hectares de terres à Serigne Fallou Mbacké à Touba Bogo.

Ses liens de parenté avec les grandes familles religieuses du Sénégal font qu'il donna en mariage à Serigne Mouhamadou Moustapha Mbacké sa fille aînée Seynabou Ndiaye Bouna qui repose dans le Mausolée de Sohna Aminta LO et Sokhna Fatma Diop à Touba, auprès des tombes de Mame Diarra Bouna, Mbayang Bouna et Sokhna Aminata Lo Ndiaye Bouna.

Il amorça le premier au Sénégal le dialogue Islamo - Chrétien en recevant à Yang-Yang en 1923 l'Archevêque de Dakar, Monseigneur Jalabert et à Louga en 1936 l'Archevêque de Paris, le Cardinal Verdier au lendemain de l'inauguration de la Cathédrale de Dakar.

Chevalier de la Légion d’Honneur Française en 1906, il a combattu sur le front 14-18, après avoir cédé une partie de son salaire aux prisonniers de guerre français. Il a fait pour la France un geste que le peuple français devrait enseigner à ses enfants.

Il vécu ainsi loin des tracasseries propres a la vie courtisane , lui certainement mais également ses deux frères connus Sidy Alboury Ndiaye et Birahim Ndiaye Sidy dont la mère Gagnsiri Diop était une sœur a Lat Dior.

Mansour Bouna Ndiaye , fut un fervent serviteur de l’Islam. Très versé dans le Tassawouf, il entretenait avec toutes les familles confrériques des relations étroites faites de solidarité et de partage de valeurs. C’est la mémoire de cet homme mystique, de ce Prince inextricable aux principes de la République dont il tirait les valeurs dans la laïcisations des valeurs du XVIIIème , de ce sage diplomate et de cet homme d’Etat chevronné que célèbre le Sénégal des républicains nourris aux sources des Grandes Valeurs.

Fidèle a une tradition solidement implantée par ces derniers , une lecture du Saint Coran aura lieu Vendredi 30 juillet à partir de 9h à la Grande Mosquée du quartier Thièly de Linguère où repose Bouna Alboury Ndiaye sous la direction de Abdou Aziz Ndiaye Bouna, Serigne Ndiaye Bouna et la participation de toute la famille.

http://www.piccmi.com/28-Juillet-Anniversaire-du-Rappel-a-Dieu-de-Mansour-Bouna-Ndiaye-ancien-depute-maire-de-Louga-et-de-son-Pere-Bouna_a1355.html



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