Comme après chaque session du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames) qui décide du passage de grade pour l’ensemble des enseignants des universités, la faculté des Sciences et Techniques de l’Université Cheikh Anta Diop va s’enrichir qualitativement de nouveaux professeurs titulaires, de maîtres de conférence et de maîtres assistants.
Ainsi, la cuvée 2009 du Cames fait que la faculté des Sciences et Technique de l’Ucad comptera désormais dans ses rangs trois professeurs titulaires de plus. En effet, les trois postulants inscrits pour le Comité technique de spécialité (Cts) en mathématique-physique et chimie, ont été admis sur la liste d’aptitude au rang de professeur titulaire, comme on dit dans le jardon. Autrement, tous les trois, dont une femme, ont réussi.
S’agissant de la liste pour accéder au grade de maître de conférence, il y avait un seul inscrit. A l’arrivée, il a été reçu. Même chose pour le grade de maître-assistant, puisque le seul candidat de la fac pour le Cts de math-physique et chimie a été admis. Ce dont se réjouit le vice-doyen, le Pr Serigne Amadou Ndiaye. ‘Cette année, la faculté a 100 % sur les différentes listes en mathématique physique et chimie, contrairement à l’année dernière. On a toujours eu de bons résultats, mais cette année, c’est excellent’, reconnaît-il. Au Cts de Sciences naturelles et Agronomie, par contre, la faculté des Sciences a eu un taux de réussite de 75 %. Ainsi, sur les quatre candidats au grade de professeurs titulaires, les trois ont été inscrits, un seul sera recalé. Pour le grade de maître-assistant, un seul candidat a été présenté et il a été inscrit.
Parlant des résultats, le vice-doyen de la faculté des Sciences et Technique de l’Ucad estime que les nouveaux inscrits dans les différents grades vont ‘augmenter la qualité des ressources humaines de la faculté et cela va participer au relèvement du niveau d’encadrement’. Et de se féliciter du fait qu’’au niveau de la faculté des Sciences, on a la pyramide renversée. Le nombre d’enseignants de rang A est supérieur à celui de rang B. Cela montre qu’il n’y a pas de l’immobilisme chez les enseignants. Ils travaillent et font des publications’.
Par ailleurs, le Pr Serigne Amadou Ndiaye salue la politique des voyages d’études qui permettent à l’enseignant d’être au contact des dernières évolutions de la science et qui sont des éléments importants de la carrière. A cela s’ajoute, le recrutement des nouveaux assistants dont la plupart ont le doctorat. Ce qui facilite leur progression rapide au niveau des grades.
D’après le vice-doyen de la faculté des Sciences, au niveau de sa faculté, les enseignants ont mis en place un dispositif spécial pour donner le maximum de chance aux candidats au Cames. C’est ainsi que les enseignants élisent leurs représentants au niveau des Cts. Et ce sont ces représentants qui vérifient en amont la recevabilité - ils vérifient si toutes les pièces du dossier sont en place - et la présentation. Car, dit-il, ‘le Cames tient beaucoup à la forme et au fond du dossier. Si le dossier n’est pas bien présenté, cela peut-être un motif de rejet. Ensuite, il y a ce qu’on appelle la consistance scientifique du dossier, c'est-à-dire le contenu des articles publiés’.
A LA FACULTE DE DROIT : Le constitutionnaliste El Hadji Mbodji passe professeur titulaire
Le conseil consultatif interafricain du Cames qui s’occupe du passage de grade dans les disciplines juridiques a étudié les dossiers qui lui avaient été soumis. En Droit et Sciences politiques, l’Université Cheikh Anta Diop n’a eu à présenter qu’un seul postulant. Il s’agit du constitutionnaliste El Hadji Mbodji, maître de conférence qui postulait pour le grade de professeur. L’un des représentants du Sénégal au Conseil consultatif interafricain en Droit et Sciences politiques du Sénégal et non moins doyen de la faculté de Droit de l’Ucad, le Pr Ndiaw Diouf, nous a pris, hier, que le désormais professeur El Hadji Mbodji a été inscrit sur la liste d’aptitude de professeur titulaire. Interrogé sur le nombre réduit de candidats présentés par sa faculté, le Pr Ndiaw Diouf avancera la surcharge du travail d’encadrement des enseignants en Droit du fait des effectifs pléthoriques. Ce qui leur laisse peu de place pour la recherche.
Il y a aussi que, pour s’inscrire au Cames, il faut remplir un certain nombre de critères. Ainsi, pour passer d’assistant à maître-assistant, il faut au moins avoir passé cinq ans dans le grade d’assistant et faire au moins deux publications. Pour passer de maître-assistant à maître de conférence, il faut faire sept ans dans le grade et produire cinq publications dans des disciplines différentes. Et pour passer du grade de maître conférence à celui de professeur titulaire, il faut trois ans dans le grade et autant de publications. Et le Pr Ndiaw Diouf de faire remarquer que ‘certains préfèrent aller au Cames pour passer de maître assistant à maître de conférence, mais sept ans, c’est long. D’autres, par contre, préfèrent se préparer à l’agrégation que de se présenter au Cames. Parce que le raccourci, c’est l’agrégation’.
Le doyen de la Fac de Droit rappellera qu’à l’agrégation qui est un concours, le candidat se présente devant un jury international composé de professeurs africains et européens. Il aura à y subir trois épreuves avant d’arriver à l’admission définitive. Entre autres, il doit présenter les travaux de ses recherches, présenter un commentaire et faire un travail de recherche sur la discipline. C’est seulement au terme de ces trois sauts d’obstacles que le candidat est déclaré agrégé, l’équivalent de maître de conférence en droit. Et selon le Pr Ndiaw Diouf, cette année, la Fac de Droit de l’Ucad présentera cinq candidats au concours d’agrégation prévu en novembre prochain. Et dans les préparatifs, un test a été organisé au mois de juin dernier à Dakar, auquel des candidats du Bénin, du Cameroun, du Niger ont pris part.
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