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[ Etude ] 40 pour cent des Dakarois guettés par les maladies cardiovasculaires

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[ Etude ] 40 pour cent des Dakarois guettés par les maladies cardiovasculaires

Dakar, 31 juil (APS) - Près de 40 pour cent des habitants de Dakar sont guettés par des maladies cardiovasculaires dans la mesure où 8,2% d’entre eux sont obèses et 22,5% en surpoids, selon une thèse de doctorat en pharmacie présentée récemment à la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie.

’’Cela fait un cumul de 30,7 % de personnes en risque’’ de développer des maladies cardio-vasculaires, les AVC, l’hypertension artérielle et le diabète, a indiqué à l’APS, l’auteur de la thèse Alioune Badara Badji.

Intitulée ‘’Obésité, surpoids, facteurs de risque et maladies associées’’, l’étude a été réalisée entre janvier et avril derniers, sur un échantillon de 600 personnes dans toutes les communes d’arrondissement du département de Dakar. L’échantillon est jugé représentatif du département de Dakar.

L’étudiant en pharmacie présentait sa thèse de doctorat en pharmacie mercredi devant un jury présidé par le professeur Fallou Cissé, chef du laboratoire de Physiologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Les résultats de cette étude ’’correspondent avec ceux de l’enquête démographique de santé (réalisée) sur les femmes’’, a dit M. Badji, précisant que celle-ci a ciblé les hommes et femmes âgés de 20 ans et plus.

Dans le cadre de l’enquête, une équipe de quatre étudiants, dont trois pharmaciens et un médecin encadrés par des coordonnateurs français du CNRS s’est rendue chez les personnes ciblées pour prendre leur tension et leur faire des analyses de sang, a-t-il ajouté.

D’après l’étude, les personnes qui prennent deux repas par jour ont plus tendance à l’obèsité ou au surpoids que ceux qui prennent trois repas par jour. A ce propos, le professeur Lamine Guéye du laboratoire de Physiologie a souligné, en guise de commentaire, la différence entre ’’manger beaucoup et bien manger’’.

A ce propos, il souligne que manger un ’’thiébou yapp gras et bourré de viande, ce n’est pas bien manger’’. Ceux qui mangent deux fois par jour prennent, peut-être, une grande quantité sans bien manger, a-t-il noté.

Dans ses recommandations, M. Badji invite les autorités à une politique de prévention portant notamment sur la sensibilisation dans les familles, auprès des enfants pour de meilleures habitudes alimentaires, avec plus de légumes et de fruits.

Il encourage à la pratique du sport, une activité qui implique de la part des autorités, la construction de plus d’infrastructures sportives.

’’C’est une alerte (…) si rien n’est fait, ce taux risque d’augmenter’’, notamment dans certaines catégories socioprofessionnelles, avertit le professeur Lamine Guéye du Laboratoire de physiologie que.

Selon lui, une étude faite dans les collèges, de Dakar, il y a deux ans, avait révélé un taux d’obésité de 15%. Dans certains pays, on est à 12% ou plus, a-t-il dit, soulignant la nécessité d’agir à temps.

Certains estiment que le surpoids est un facteur d’aisance sociale, fait remarquer M. Badji, non sans relever que ce taux était plus élevé dans les collèges fréquentés par les enfants de certaines personnalités.

’’Certains ont 5.000 francs d’argent de poche par jour’’, a-t-il dit, affirmant que c’est de la sorte que les parents mettent leurs enfants dans des conditions qui peuvent leur créer de problèmes de santé dans le futur.

Soulignant qu’il s’agit là d’une question de santé publique, le professeur Fallou Cissé, spécialiste de la médecine du sport, a recommandé qu’un résumé du travail soit envoyé aux ministère de la Santé et des Sports, sous forme de brochures avec photos à l’appui.

’’On peut faire du sport jusqu’à 80 ans’’, a noté M. Cissé pour qui ‘’mieux vaut prévenir que guérir’’. La prise en charge des problèmes de santé publique à travers la prévention doit être une préoccupation pour les pays en voie de développement comme le Sénégal, a-t-il laissé entendre.

La thèse de doctorat de Alioune Badara Badji était la deuxième dans le cadre de l’Unité mixte internationale (UMI) qui est un cadre de partenariat entre le CNRS de France et les universités de Dakar, Bamako et Ouagadougou.

Le jury a décerné la mention très honorable avec félicitations du jury à l’auteur de la thèse.





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