A l'INDEX - Les trois agents de la payerie de l’agence des Aéroports du Sénégal (Ads) libérés

Devinette

Les trois agents de la payerie de l’agence des Aéroports du Sénégal (Ads) ont été libérés comme sur un coup de baguette magique, suite à une médiation pénale. Eh bien, selon nos satellites, ils n’ont même pas eu besoin de mettre la main à la poche. C’est un gros calibre de la place, ministre de surcroît, qui a payé pour eux. Il semble nak que les « trois mousquetaires », épinglés dans une sombre affaire de détournement de 150 millions de francs Cfa, étaient dans de dispositions de faire des aveux grandeur échelle, de nature à éclabousser du beau monde. Heureusement pour ce ministre qui a eu le « bon » flair, avant que les carottes ne soient cuites. Mais que peut-il bien cacher pour faire preuve d’autant de « générosité » ? 

« Face-à-face »

Latif Coulibaly sur la 2STV, verra-t-on ce jeudi à 21 heures, l’émission qui a déjà été enregistrée sur les ondes de la télé d’El Hadj Ndiaye ? Animé par Pape Allé Niang, ce « Face-à-face »-ci est très attendu. Mais curieusement, il n y a aucune bande-annonce pour préparer les téléspectateurs. Rien, nada, touss… Ce qui est bien bizarre, quand même au vu quand même de l’actu bien brûlante. D’autant plus que les dernières émissions (Bara Tall, Lamine Diack et Tanor) n’ont pas connu le même sort. Verra-t-on sur les ondes de la 2STV, Latif Coulibaly ? Ou El Hadj Ndiaye va-t-il simplement faire censurer l’émission ? Solution bien risquée en tout cas…

Anoci

Les socialistes se sont mobilisés, hier mercredi 19 août 2009, pour tenir leur réunion du Bureau politique du parti élargi à l’ensemble des secrétaires généraux de coordination. C’était l’occasion pour le Parti socialiste de parler des révélations apportées par le livre d’Abdou Latif Coulibaly intitulé «Contes et mécomptes de l’Anoci». Les locataires de Colobane ont, en la personne de leur leader Ousmane Tanor Dieng, salué le mérite du travail accompli par le journaliste d’investigation. Ils ont dénoncé «les dépenses extravagantes» de l’Anoci. Le porte-parole des socialistes, Abdoulaye Wilane, a déploré «la gestion scandaleuse et le gaspillage» qui ont sévi au sommet de l’Anoci incarné par le fils du président de la République, Karim Wade.

Senelec

Par ailleurs, le Ps s’est prononcé sur la question de la crise énergétique. Dans un communiqué parvenu à L’Obs, ils fustigent le fait que «la Senelec, gouffre à milliards, est aujourd’hui devenue une des vaches laitières du régime d’Abdoulaye Wade». De l’avis de Tanor Dieng et de ses camarades, «aucun Sénégalais ne peut et ne doit accepter de subir un rationnement de la fourniture d’électricité, alors que le gouvernement prétend avoir injecté, depuis 2000, 500 milliards de FCfa à la Senelec et qu’entre 2008 et 2009, la société a procédé à plus 26% de hausse des tarifs de l’électricité sans que les consommateurs ne bénéficient, en contrepartie, d’une fourniture correcte et régulière de cette énergie».

Saani Xeer

Contrairement aux réactions et menaces «attentatoires à la liberté d’expression» que le pouvoir profère, en guise de réponse au livre du journaliste Abdou Latif Coulibaly, intitulé «Contes et mécomptes de l’Anoci», l’Alliance pour la République (Apr) se félicite de cette initiative «opportune et utile à la transparence dans la gestion des deniers publics dans notre pays». D’autant plus que, soutiennent les camarades de Macky Sall, «les citoyens sénégalais doivent être édifiés sur cette Agence bien particulière qui, dans la pratique, échappe à toute autorité de contrôle». Ah, bon ?

Tontù

Tout le contraire du sentiment de la Perspective libérale et citoyenne/Saxal Ngor (Plc/Sn) qui voit, à travers l’ouvrage de notre confrère, «un acharnement contre le Pds». En effet, pour ce mouvement satellite du pouvoir, «Latif Coulibaly, dont l’objectif de déstabilisation du régime libéral est voué à l’échec, n’a pas encore tiré les leçons de ses précédentes publications». Néanmoins, Meïssa Touré et Cie invitent l’Anoci à apporter la réplique «afin de ne pas laisser des politiques inavoués tenter de jeter le discrédit sur ses belles réalisations». Ça «moom», c’est une autre paire de manches.

Kankourang

Le complexe culturel de Pikine, sis à Tally Boubess, a failli être, hier, le théâtre d'un affrontement entre deux groupes d'artistes. Et pour cause. Une fille, membre d'un ballet, a été sauvagement attaquée par un kankourang à coups de sabre. Ses camarades ont voulu la venger. Heureusement que le pire a été évité de justesse. En effet, le temps de se déshabiller et d'enfiler sa tenue, elle quitte l'emplacement réservé à la troupe pour aller tailler bavette avec un garçon pendant quelques instants avant de revenir sur place. C'est là que tout va se gâter. Un kankourang, ayant dans chaque main un sabre et qui était invité pour assurer l'animation d'une centrale syndicale, qui tenait une assemblée générale dans ledit complexe, passant à côté de la fille susnommée, lui ordonne de vider les lieux en faisant claquer ses sabres.

Kankourang (Bis)

Face au refus de cette dernière d'obtempérer, le kankourang se fait menaçant et utilise ses armes, pour lui asséner des coups. Conséquence, la pauvre danseuse se retrouve avec plusieurs blessures. N'empêche, son bourreau continue de s'acharner sur elle. Heureusement que des gens sont intervenus.  Sinon, le bonhomme, qui ne se contrôlait plus, allait l'envoyer ad patres. Il s'ensuivit de longs conciliabules avant que la blessée ne soit acheminée, par la directrice des Sports et des Loisirs du complexe à bord de son véhicule vers la Direction des affaires sanitaires, sociales et éducatives (Dasse) de la ville de Pikine pour y recevoir les premiers soins. Indignés par ce qui venait d’arriver à un des leurs, les autres membres de la troupe "Silaba" ont voulu laver ce qu'ils considèrent comme un affront. Mais, grâce à l'intervention de bonnes volontés, pour calmer les esprits surchauffés, la riposte a été évitée.

Manifs

Avant de quitter Pikine, retenez que les populations y ont manifesté, hier, contre la recrudescence des délestages. Et, selon nos satellites, il n’est pas exclu que des initiatives «plus ou moins rigides» soient initiées pour exiger de l’électricité. Idem à Dakar où, du côté de la Gueule Tapée, un «mouvement spontané» de jeunes est en train d’étudier les modalités de monter au créneau «pour dire ses vérités à la Senelec». Sans compter les vociférations audibles un peu partout à travers le pays. «Watawatt» !       

Crocodile

Depuis quelques jours, les habitants du quartier Médina Marmiyal, dans le faubourg de Sor à Saint-Louis, vivent sous la hantise d'un crocodile. D'après certaines indiscrétions, l'existence de ce grand prédateur est bien réelle, car de petits ruminants domestiques commencent à disparaître. Et des gens soutiennent avoir vu, ces derniers jours, un crocodile se faufiler entre les plantes aquatiques. En tout cas, les sapeurs-pompiers et les agents du parc de Dioudji doivent aller fouiller dans les parages. Car «nak» on ne sait jamais, le crocodile peut bien s'échapper du parc de Djoudji.

Filière riz

Le Mouvement des importateurs et commerçants des denrées de première nécessité a tenu, hier, un point de presse pour interpeller l’Etat sur la nécessité de réorganiser la filière du riz. Et, à en croire son président, El Hadji Moustapha Tall, ce secteur fait face à d’énormes difficultés «du fait de la spéculation». Et, selon lui, «dans un contexte de libéralisation, ce secteur demande l’implication de l’Etat pour une meilleure organisation qui pourrait barrer la route aux spéculateurs». En effet, pour M. Tall,  «la libéralisation est une bonne chose, mais il s’agit de la réglementer, à l’instar de la filière du pétrole et de l’oignon». Parlant du riz local, M. Tall pense qu’il faut «une politique agricole qui consiste à l’encadrer et à le subventionner». De l’avis dudit mouvement, la solution concrète du problème c’est la mise en place d’une structure privée qui va se charger de la commercialisation. Non sans préciser que «seul l’Etat a les moyens de le faire».

36 syndicats

«Il y a lieu de dire que la prolifération des syndicats dans le secteur de l’éducation (trente-six reconnus, plus un en cours de reconnaissance) constitue aujourd’hui un véritable facteur de confusion.» C’est ce qu’a estimé, hier, à Mbour, le représentant de la Direction du Travail et de la Sécurité sociale, M. Ibrahima Ndiaye, à l’atelier du Cnds sur l’apaisement du climat dans le secteur de l’éducation. Et d’enfoncer le clou : «Face à cette situation, il faut que les acteurs prennent leur responsabilité, en balayant devant leur porte, pour régler la question du leadership dans le secteur et aller vers l’organisation d’élections de représentativité.» Présent à la rencontre, le Président du Cnds, M. Youssoufa Wade, a demandé que l’organisation de ces élections soit inscrite comme priorité dans les conclusions de l’atelier. Il explique sa proposition par le fait que, «du côté des syndicats, comme de celui des parents d’élèves, il est apparu que la prolifération des syndicats est un des obstacles majeurs à cette paix sociale dans le secteur de l’éducation».