À PARTIR DU 40e JOUR DU DEUIL DE MALICK BA TUÉ À SANGALKAM : Les populations comptent reprendre les manifestations afin de réhabiliter Oumar Guèye

L'accalmie notée ces derniers jours à Sangalkam n'est qu'une reculade pour mieux rebondir. Les conseillers et populations qui s'étaient donné rendez-vous, avant-hier, à la Maison communautaire pour s'opposer à l'installation du président de la délégation spéciale, Aly Khoudia Diao et son équipe, entendent reprendre les manifestations le 9 juillet prochain correspondant au 40e jour du deuil du jeune Malick Ba, tué par les forces de l'ordre le 30 mai dernier. Interpellé sur les raisons de l'apaisement constaté ces derniers jours à Sangalkam, Ass Babacar Guèye, conseiller et président de la Commission coopération décentralisée de la Communauté rurale, souligne : «Ce qui empêche les manifestations, c'est que nous sommes toujours en deuil et nous attendons le 40e jour de Malick Ba pour reprendre nos manifestations hostiles afin d’empêcher l'installation d'une délégation spéciale. C'est pour dire à l'opinion nationale et internationale que cette accalmie de Sangalkam est due uniquement à la mémoire de Malick Ba». 
Déterminé à s'opposer par tous les moyens à l'installation d'une délégation spéciale et contre l'impunité, le président de la Commission coopération décentralisée a fait savoir que les populations vont reprendre les manifestations pour réinstaller l'ex-président de la communauté rurale. «Nous allons réinstaller Omar Guèye et son équipe dans la Maison communautaire, de concert avec les étudiants de Rewmi. Nous nous sommes donné rendez-vous au 40e jour du décès de Malick Ba pour qu'ensemble, avec les conseillers, l’on puisse reconquérir la Maison communautaire et réinstaller les conseils dans leur droit», soutient Ass Babacar Guèye. 
Pour ce qui est de l'affectation à la Brigade de gendarmerie de Hann du commandant Samba Sarr, présumé meurtrier du jeune Malick Ba, le conseiller déclare que ce qui s'est passé à Sangalkam avec la mort de Malick Ba est «un affront, une provocation pour dire aux populations que ce n'est pas la peine de continuer ce que vous êtes en train de faire. Même si on vous tue. Ceux qui vous tuent vont être promus à d'autres stations. Nous pensons que c'est une maladresse administrative qu'il fallait éviter. Les populations de Sangalkam et la famille de Malick Ba sont indignées», a-t-il fait comprendre.