A. S., JEUNE JET-SETTEUR : « Ma copine et sa mère cherchaient à me marabouter pour faire de moi leur vache laitière »

Alors qu'il était éperdument épris d'un mannequin avec qui il sortait, Alassane Sow, jeune jet-setteur, a appris que la mère de sa copine avant loué les services d'un marabout pour faire de lui une vache laitière. Ce qu'il pouvait accepter, tant que sa copine n'avait pas pris la décision de le larguer.

«Je m'appelle Àlassane Laye Sow et je suis né en 1986. Je travaille dans un laboratoire de médicaments. Je suis issu de familles maraboutiques, aussi bien du côté de mon père que de celui de ma mère. Un jour, j'ai fait la connaissance d'une charmante jeune fille de 22 ans du nom de Chantal Da Souza. Une demoiselle qui s'active dans le mannequinat. Ce qui ne l'empêchait pas de suivre une formation en finances dans une école privée de la place. Nous nous sommes connus, Chantal et moi, au Patio, un restaurant niché au cœur des Almadies. Notre rencontre a eu lieu fortuitement là-bas et on a pris un pot ensemble. J'étais en tain de jouer au billard, mon passe-temps favori dans ce lieu que je fréquente depuis longtemps. C'est ainsi que je l'ai invitée à jouer une partie. Après cela, nous avons quitté le restaurant ensemble vers les coups de 2heures du matin. Elle voulait rentrer et je lui ai demandé de me laisser la reconduire, puisque j'étais venu en voiture et que je ne voulais pas la laisser rentrer seule. 

«Je n'ai jamais aimé une personne comme elle» 

Elle accepte ma proposition et je l'ai déposée devant chez elle à Nord Foire. Sur ces entrefaites, Chantal me confesse qu'elle vivait avec sa mère, divorcée d'avec son père depuis 7 ans. Nous avons échangé nos numéros et c'est parti pour une idylle sans précédent. Je peux avouer que je n'ai jamais aimé une personne de la sorte. Je suis totalement amoureux de Chantal. Ce qui a fait que j’avais juré sur l’honneur que je n’allais plus la quitter, ni même essayer d’avoir une autre petite copine. Il faut signaler qu'au moment où je rencontrais Chantal, j'étais avec une fille du nom de F.K qui habite à la cité Comico à Ouakam. Mais cette fille, je savais qu'elle ne m'aimait pas, puisque c'est moi qui lui courais toujours après. En plus, elle racontait des ragots sur moi partout, disant que j'étais dans des affaires louches. F. K trouvait anormal que tout me réussissait. Il suffit que je touche une chose pour qu'elle prospère. J'avais la facilité de gagner des millions dans le commerce des voitures. C'est pourquoi les gens me surnomment «Prospérité». Parce qu'on raconte, à juste titre, que tout ce que je touche se mue en or. Bref, j'étais bien avec Chantal. Je nageais dans le bonheur total et tout m'était permis, tant qu'elle était avec moi. Elle me chouchoutait et me traitait comme un prince. Même les membres de sa famille me choyaient et me considéraient comme un des leurs. Les portes de chez Chantal m'étaient ouvertes et je m'y rendais à chaque fois que l'envie m'en prenait. 

«J'ai déboursé plus d'un million FCFA pour éviter à cette famille une expulsion» 

Un jour, ma bien-aimée m'a appelé au téléphone, toute alarmée. En réalité, elle était en sanglots et me demandait de la rejoindre pour je ne sais quoi. Embarrassé, j'ai rallié Nord Foire à la minute suivante, puisque j'étais à l'aéroport Léopold Sédar Senghor. Sur place, j'ai trouvé une scène qui m'a mis hors de moi. La famille de Chantal qui avait pris en location la maison où elle habite, était sur le point d'être expulsée par le propriétaire des lieux pour 7 mois d'arriérés de loyer. Le propriétaire; un vieil homme de tenue à la retraite, était là avec des huissiers, décide à jeter leurs bagages dans la rue. En fait, la famille venait d'épuiser les 3 mois de délai que lui avait accordés le propriétaire. Il fallait débloquer la somme de 1.225.000FCFA pour éviter cette humiliation. Sans réfléchir, je prends l'engagement de solder cette dette, séance tenante. Alors, avec le propriétaire de la maison, nous nous sommes rendus dans une banque de la place. J'ai décaissé la somme, tout est rentré dans l'ordre et la vie a repris son cours normal. Depuis ce jour, je suis devenu le soutien financier de la famille et je subvenais convenablement, de gaieté de cœur, à ses besoins. La mère de Chantal me traitait comme son propre fils. En plus, j'avais décidé de prendre en charge les études, très chères du reste, de ma petite amie. Il faut savoir que quelque part, je le faisais par pitié, vu la situation qu'elle a endurée et du fait qu'on s'entendait bien. Elle était ma confidente, et je l'appelais «maman». Pourtant, elle n'a que 22 ans. J'avais pris l'habitude, de me rendre chez elle à 16 heures, après la descente, pour me prélasser dans le salon. Tout m'était permis dans cette maison. En fait, je faisais partie de cette famille. Je discutais toujours avec sa mère parce que j'étais comme un membre de la famille. 

«Le marabout réclamait le nom complet de ma mère» 

Un jour, je suis arrivé dans la maison et il n'y avait personne dans le salon. Je me suis dit que la maîtresse des lieux était dans sa chambre et je me suis dirigé dans celle de Chantal pour me connecter et lire mes courriers. Là, alors que je lisais mes emails, un vieillard sort de la chambre de la mère de Chantal, suivi de celle-ci. Ils s'installent dans le salon et continuent leurs discussions. L'homme était un marabout, venu faire quelques «miracles» pour Chantal et sa famille. Le marabout et la mère de Chantal ignoraient que j'étais à côté et que toute leur discussion me parvenait. Alors, le vieux continue ses questions et dit à la mère : «Si tu as son prénom et celui de sa mère, donne-les moi pour que l'effet soit immédiat ». La mère de Chantal répond qu'elle avait tout ce que réclamait le marabout. C'est ainsi qu'elle lui dit : «Il se nomme Alassane Sow et sa mère répond au nom de F. S». Alors là, j'ai flippé avant de sursauter et j'ai manqué de m'étrangler. Dans un premier temps, j’ai pensé à une coïncidence. Mais j’ai réalisé que ça ne pouvait pas en être une. C'est là que la mère de ma copine a commencé a étalé ses vœux. «Je veux qu'il soit à moi. Qu'il nous amène ici tout ce qu'il gagna. Il faut faire en sorte qu'il n'ose jamais regarder une autre fille que la mienne et qu'il continue de nous soutenir, même s'il n'épouse pas notre fille. A ces mots, le monde a failli s'écrouler sous mes pieds. J'étais meurtri, puisque je ne pouvais pas imaginer ça. Le marabout lui garantit des résultats et lui donne un breuvage qu'elle doit me faire boire avec de la boisson ou du lait. Un autre gris-gris lui a été remis et elle devait l'enterrer dans une tombe, au cimetière(…). Ebahi, je suis resté dans la chambre jusqu'à ce que Chantal revienne de l'école. Entre temps le marabout a pris congé. Nous sommes sortis de la chambre alors que sa mère avait quitté le salon pour regagner sa chambre. Je faisais comme si de rien n'était. Vers 18 heures, la maman de Chantal sort de sa chambre et comme d'habitude, elle me prie de rester pour dîner. Après le repas du soir, la dame ordonne à sa fille de me servir le lait caillé qui était dans le réfrigérateur, avec le breuvage qui lui a remis le marabout bien sûr. Le plus inquiétant est qu'elle lui a dit de tout faire pour reconnaître «ma tasse», pour ne pas y boire, puisque ce n'était pas bon pour elle. 

«Elles m'ont fait du tort mais j'implore leur pardon» 

Comme recommandé, Chantal met le truc dans ma tasse. Je cherche à demeurer courtois et parfois je mets ma vie en danger; des proches me le reprochent. Je prends la tasse, en remué le contenu pour mieux diluer le lait, et d'un seul trait, je la vide, J'étais certain que mystiquement elle ne pouvait pas m'atteindre convaincu d'être blindé. Je suis devenu riche très tôt et le monde dés affaires ne pardonne pas. Alors, je crois être suffisamment protégé mystiquement. Après cette scène, je suis resté trois jours sans venir les voir. Chantal ne pouvait pas concevoir cette situation. Elle passait me voir, m'appelait tout le temps. Ce secret devenait de plus en plus insupportable. J'ai alors décidé de me confier. En racontant tout à Chantal. Elle a juste ouvert grandement les yeux avant de fondre en larmes. Depuis ce jour, il y a de cela trois mois maintenant, on ne se voit plus. J’ai tout fait, mais je n’arrive même pas à la joindre au téléphone. Je suis même passé chez elle, sa maman ne m’a même pas adressé la parole. Je croyais bien faire quand je lui disais ça, mais maintenant j'ai bien compris que j'ai commis la plus grave erreur de ma vie. Quand je passe à son école pour la voir, ses copines ne veulent plus me voir. Elles me disent que Chantal ne se remet pas de cette affaire et qu'elle ne voulait plus me voir, qu'elle a honte. Moi je leur ai pardonné, (elle et sa mère). Je veux sauver cet amour. Puisque depuis notre séparation je mène une vie de misère. Parfois, j'ai envie de faire bêtises, mais j'ai toujours espoir et je suis prêt à donner tout ce que j'ai pour être à nouveau à côté de ma douce moitié, la fille de mes rêves. Je gagne toujours beaucoup d'argent grâce à Dieu, mais je suis très malheureux, du fait que Chantal m'a largué. J'espère qu'a lecture de cette confession, elle me reviendra. J'étais obligé de le faire et j'espère qu'elle ne m’en voudra pas ».