« Je suis contre la dépénalisation du délit de presse » a indiqué le journaliste et écrivain, Abdou Latif Coulibaly, invité de la Rfm. Contrairement, à l’ensemble de sa corporation qui a applaudi dès l’annonce de la dépénalisation du délit de presse, par le Président de la République, Abdoulaye Wade, aux correspondants régionaux de Tambacounda, Abdou Latif qui est aussi "profondément choqué par l’arrestation d’El Malick Seck" est contre cette promesse de Wade.
Le Directeur de l’Issic estime que « la dépénalisation du délit de presse ressemble à une exonération et à un dédouanement des journalistes ». En fait, « je pars du principe que tout homme responsable qui pose des actes doit en répondre devant la justice », a précisé Abdou Latif Coulibaly. Selon lui, si la dépénalisation de la presse devient effective, d’autres arsenaux juridiques sur lesquels le pouvoir peut s’appuyer existent. Il s’appuiera là pour arrêter les journalistes. Toutefois, Abdou Latif Coulibaly « regrette » et se dit profondément « choqué » de l’incarcération d’El Malick Seck. D’ailleurs, pour lui c’est un problème de justice qui se pose au Sénégal, allusion faite au verdict rendu par la Cour d’Appel à l’affaire de forclusion des listes Sopi 2009 à Ndoulo et à Ndindy, malgré le constat d’huissier et le procès-verbal établi par la Cena. Abdou Latif Coulibaly a refusé de se prononcer sur la descente de Karim Wade dans l’arène politique. Cela au risque de donner raison à son père qui a déclaré que « c’est la presse sénégalaise qui a fait de Karim ce qu’il est aujourd’hui ». « Mais ce qu’il a vu à Sandaga, l’autre jour est un bon indice... », s’est contenté de dire Latif Coulibaly.
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