Les faits remontent en mars 2007. D’après Ahmed Khalifa Niass, Guédel Ndao, qui est en retraite, lui avait proposé une opération de commercialisation de poisson fumé (Kétiakh en wolof). A l’en croire, le prévenu lui avait fait savoir que l’opération devait durer quatre (4) mois et qu’ils allaient partager les bénéfices.
A cet effet, l’ex-ministre conseiller du Président de la République déclare avoir versé la somme de 16 millions de francs Cfa en trois tranches. En charge pour son partenaire de déposer l’argent dans un compte bancaire avec une double signature. Seulement, déplore-t-il, le sieur Ndao qui allé en Gambie pour la collecte du poisson fumé, n’a pas déposé l’argent à la banque, pis, il a disparu dans la nature depuis lors. « Je suis coupable de ma naïveté et il croyait que je n’allais pas le poursuivre en justice », a lancé M. Niass.
Interrogé à son tour, le prévenu qui est poursuivi pour abus de confiance, a laissé entendre que l’opération a échoué. En effet, selon le sieur Ndao, il avait réussi à collecter 27,465 tonnes de poisson fumé mais une partie de la marchandise a été endommagée par la pluie. Sur les 16, 900 tonnes restantes, les huit (8) étaient avariées, lorsqu’il est arrivé en Burkina Faso, où il devait le commercialiser. Le reste déclare-t-il, il l’a vendu mais, les recettes n’ont pas pu couvrir les frais de transports.
A la suite de son client qui a laissé entendre que le prévenu « a monté une opération en fumée », l’avocat de la partie civile a demandé au tribunal de requalifier les faits en escroquerie. A défaut, Me Kanouté a demandé au tribunal de condamner Guédel Ndao pour abus de biens sociaux.
Estimant que tous ces trois délits ne sauraient être établis, la défense a sollicité la relaxe pure et simple. De l’avis de Me Henry Gomis, il s’agit d’une affaire purement civile.
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