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Affaire des faux diplômes de baccalauréat : Le recteur Abdou Salam Sall déclenche la machine judiciaire

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Affaire des faux diplômes de baccalauréat : Le recteur Abdou Salam Sall déclenche la machine judiciaire
Le recteur de l'Ucad Abdou Salam Sall a déclenché la machine judiciaire sur l'affaire des faux diplômes de baccalauréat. Au banc des accusés, figurent cinq étudiantes et le patron de l'école privée Chez Cheikhou qui a vendu les faux diplômes dont certains ont été légalisés par l'adjoint au maire Moussa Sy, à 150 mille Francs l'unité. Le procès se tiendra mardi prochain.

L'affaire des diplômes faisant l'objet de contrefaçon et qui met en vedette des candidats ayant échoué à l'examen du baccalauréat de cette année, va passer en procès la semaine prochaine. Dans cette histoire, la machine judiciaire a été déclenchée par le recteur de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), le Pr Abdou Salam Sall, depuis le 16 juillet dernier. Les bénéficiaires de ces faux diplômes avaient réussi à s'inscrire à l'Ucad et au niveau d’instituts privés de formation de la capitale. C'est dans cette perspective que Sokhna Aminata Mbacké Cissé s'était inscrite au département d'Anglais de l'Ucad et avait même ‘frauduleusement’ bénéficié d'une demie bourse qu'elle est aujourd'hui appelé ‘à rembourser’ en plus de devoir ‘rendre sa carte d'étudiante’.

Quant à Khadija Maréga (22 ans, domiciliée à Hann mariste), elle a payé 200 mille francs pour sa fausse attestation et un relevé de note où elle est déclarée admise au premier tour. Il est en de même pour Khady Ndiaye, Adji Coura Ndiaye Guèye et Aïssatou Aziz Sarr qui ont eu à verser chacune 150 mille francs dans cette opération de fraude. Les autres étudiantes, impliquées dans cette histoire et ayant bénéficié de faux diplômes, sont actuellement en dehors du Sénégal pour poursuivre leurs études. C'est le cas de Fatima Salif Diallo qui se trouve, aujourd'hui, en Gambie.

Les cinq étudiantes ont passé aux aveux en reconnaissant les griefs qui leur ont déjà valu deux semaines de prison. Elles indexent Cheikhou Oumar Diouf, enseignant âgé de 36 ans et directeur du complexe d'études Chez Cheikhou, comme étant celui qui avait délivré les faux diplômes, moyennant la somme de 150 mille Fcfa pour certaines d'entre elles. Ce dernier sera, par la suite, placé sous mandat de dépôt et sera jugé en même temps que les étudiantes.

Les directeurs des instituts privés de formation ont été entendus au cours de l'enquête diligentée par le Division des investigations criminelles (Dic). Diéry Kembodji et Ibrahima Ndongo, respectivement patron d'Itecom et de d'Ism, confirment que ces étudiantes ‘faussaires’ s'étaient inscrites au niveau de leur institut respectif avec de fausses attestations et des relevés de notes dont ils ignoraient le caractère faux. La situation est la même du côté de l'Ucad où le chef de la scolarité de la faculté des Lettres et Sciences humaines, Mamadou Diop, a aussi donné sa version aux enquêteurs de la Dic.

Toujours du côté de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, le directeur de l'Office du baccalauréat, Babou Diaham, a confirmé aux enquêteurs le caractère faux des attestations délivrées aux cinq filles mises en cause. Pour preuve, Babou Diaham produit les duplicata des relevés de notes des prévenues sur lesquels il apparaît clairement qu'elles ont été ajournées dès le premier tour à l'examen du Bac de cette année.

Au final, les attestations de baccalauréat et relevés de notes contrefaits, établis au nom des cinq étudiantes, les faux diplômes du Bac, les copies des relevés de notes légalisés découvertes dans le bureau de Cheikhou Oumar Diouf au moment de son interpellation ainsi que l'ordinateur et les passeports sont mis sous scellé et déposés au greffe du tribunal de Dakar. Le procès aura lieu le mardi 17 août prochain.

DES OFFICIERS D'ÉTAT CIVIL IMPLIQUES : Les faux diplômes ont été légalisés par l'adjoint au maire Moussa Sy

Dans cette affaire d’attestations inédites, il se trouve que certains faux diplômes ont été légalisés par l'adjoint au maire des Parcelles assainies, Moussa Sy, avec notamment celui de Sokhna Aminata Mbacké Cissé. La révélation a été faite aux enquêteurs par la secrétaire du chef du département d'Anglais de l'Ucad, Aïta Camara. Ainsi, Abdou Cissé et Mamadou Ndiaye, respectivement officiers d'état civil au centre des Parcelles assainies et de l'hôpital Le Dantec, ont reconnu avoir légalisé les faux diplômes. Ils ont, tous les deux, été entendus par la Dic.

A les en croire, leur travail se limite juste à vérifier si le document présenté est conforme à l'original. Selon eux, il n’y a pas de moyens pour contrôler l'authenticité des diplômes. D'autres officiers d'état civil de la trempe de Birama Ndiaye du centre Fith Mith et Sowrou Samb ont aussi eu à légaliser de faux diplômes. Mais, ils n'ont pas fait l'objet de garde-à-vue. Toutefois, précise-t-on, ils sont laissés libres pour rester à la disposition de la justice.

POUR AVOIR DÉLIVRÉ LES FAUX DIPLÔMES AUX ÉTUDIANTES : Le directeur de l'école privée Chez Cheikhou en prison

C'est parce qu'il a été indexé par ces étudiantes qui déclarent avoir reçu les fausses attestations des mains de Cheikhou Oumar Diouf que ce dernier est aujourd'hui en prison. Cheikhou Oumar Diouf se trouve être le Président directeur général de l'école privée Chez Cheikhou. La perquisition faite à son domicile a permis de découvrir de faux diplômes de Bac, de faux relevés de notes ainsi que 30 passeports sénégalais. Les titulaires de ces passeports ne sont personne d'autre que des bacheliers désireux d'obtenir une pré-inscription à l'étranger, qui lui versaient chacun 240 mille Fcfa.

Pour se justifier, le patron de Chez Cheikhou évoque des ‘difficultés financières’ et des ‘sollicitations’ de ses ‘proches parents’. Il est aujourd'hui poursuivi par d'autres personnes qui ont eu à lui verser de l'argent pour des prescriptions en France. C'est le cas de Papa Assane Bâ qui a perdu 255 mille Fcfa dans cette opération, au même titre que Omar Koïta. Ce dernier s'est vu délester la somme de 350 mille francs. Ces deux victimes présumées se sont même constituées partie civile dans cette affaire.



1 Commentaires

  1. Auteur

    Cherif Abou Sow

    En Août, 2011 (19:03 PM)
    bonjour monsieur le directeur j'avais envoyer une demande pour la revision de mon dossier il ya de cela quelques semaines veillez agreer mes salutations

    je sollicite au pres de votre haute personnalite une suite favorqble
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