C'est à Tchiakoullé, village du nord de la Guinée, qu'est née Nafissatou Diallo, le femme qui accuse DSK d'agression sexuelle à New York.De notre correspondant Quelques maisons et des cases perdues au milieu de falaises abruptes. Ni eau, ni téléphone, ni électricité: voici Tchiakoullé, hameau isolé du nord de la Guinée. C'est là, dans le Fouta-Djalon, berceau montagneux de la communauté peule, qu'est née Nafissatou Diallo, la femme de 32 ans qui accuse Dominique Strauss-Kahn d'agression sexuelle à New York. Maison "en dur"Le hameau comprend sept maisons "en dur", dont l'une construite par une des soeurs de la victime présumée, et une dizaine de cases en torchis, au bord d'une rivière. Pas de route pour y accéder, on vient à pied. La jeune femme "y est née, son papa y est né", déclare Boubacar, son demi-frère, de même père qu'elle. Agé de 42 ans, l'homme précise qu'elle y a vécu jusqu'à 13 ans.
Un oncle se souvient d'une petite fille qui n'était "pas turbulente". Elle est ensuite allée à Labé, ville principale du Fouta-Djalon, située à environ 80 kilomètres, avant de revenir se marier à Tchiakoullé, à 17 ans, avec le fils d'un riche marabout peul. Le couple a eu une fille, mais, peu après le mariage, l'époux est décédé. Nafissatou est alors partie aux Etats-Unis avec son enfant, grâce à l'aide financière d'une de ses soeurs. Son père, un cultivateur pauvre, mort en 2009 à l'âge de 90 ans, était un dignitaire musulman respecté. Nafissatou a fréquenté l'école coranique de Tchiakoullé, où elle apprenait et récitait, en arabe, les versets du Coran, sous une véranda. La jeune femme est la dernière des six enfants - trois garçons, trois filles - nés d'un des mariages de son père, qui avait deux épouses.
"Depuis que ma soeur est partie, il y a plus de dix ans, je ne lui ai parlé qu'une seule fois, assure le demi-frère, qui se souvient. C'était après le décès de papa. J'étais à Bissau, je l'ai appelée pour lui présenter mes condoléances, mais, dès qu'elle a vu le numéro, elle a compris que c'était l'Afrique et elle a répondu : "Ce n'est pas la peine de m'appeler", elle ne savait pas qui était au bout du fil, quand je lui ai dit, elle s'est ressaisie." "Depuis qu'elle est partie, je n'ai jamais reçu de courrier, de photo, rien", confirme l'oncle. Il y a quelques jours, il a entendu sur une radio locale qu'un Blanc avait abusé d'une fille aux Etats-Unis. "Je ne pouvais pas imaginer que c'était ma nièce". Au village, personne ne pouvait l'imaginer.
4 Commentaires
Péééé
En Juin, 2011 (12:28 PM)L'intru
En Juin, 2011 (12:38 PM)Undefined
En Juin, 2011 (12:56 PM)Asaane
En Juin, 2011 (14:11 PM)il est temps qu'on se leve comme les rappeurs l'on dit (y'en a mare)
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