L. G., en service au Groupement d'intervention mobile (Gmi) a été libéré après son audition dans l'affaire Pape Coulibaly. L'agent en question cité dans cette troublante affaire, s'était rendu de lui-même aux limiers. Repris par Les Échos, il crie son innocence. «J'étais de passage au volant de mon véhicule de type 406 dans le quartier lorsque je suis tombé sur la scène de bagarre de rue entre Kalz [l'indic activement recherché] et Pape Coulibaly. Je suis alors intervenu et je les ai séparés», a-t-il déclaré, lors de son audition sur procès-verbal. L'agent du Gmi reste toutefois à la disposition des éléments du commissariat d'arrondissement de Yeumbeul Nord qui mènent l'enquête, rapporte le journal. «Les conclusions de l'autopsie, évoquant la thèse d'une mort naturelle, semblent disculper [L. G.]. Il reste cependant à la disposition de la justice. Il pourrait être convoqué à tout moment pour audition dans le cadre de l'affaire. Même s'il déclare être intervenu pour [les] séparer, il n'en demeure pas moins qu'il a laissé Kalz embarquer le jeune garçon dans son véhicule vers une destination inconnue», pointent des sources du quotidien d'information. Pape Coulibaly est décédé peu après son retour. Avant de rendre l'âme, accuse la copine du défunt, son petit-ami a désigné «ses agresseurs», soulignant avoir subi «les pires sévices corporels durant le trajet à bord de leur véhicule». ll s'y ajoute que la version de l'agent du Gmi est «contredite» par un témoin de «l'interpellation musclée« de Pape Coulibaly. «Ce sont eux qui l'ont violenté puis embarqué de force. C'est d'abord Kalz puis l'agent du Gmi en question, qui est descendu de son véhicule et a ensuite prêté main-forte à celui-ci dans le but de le maîtriser le jeune homme. Ils ont ensuite disparu avec Pape Coulibaly à bord du véhicule dans les rues du quartier», affirme le témoin, repris par la source. Les interlocuteurs du journal croient savoir que «le tandem a fait descendre Pape Coulibaly du véhicule pour l'abandonner en pleine rue après que [celui-ci] a commencé à développer des signes cliniques inquiétants liés à une pathologie», tout en suspectant «L. G. d'avoir demandé à l'indicateur de disparaître, à l'annonce de la mort de Pape Coulibaly, [sachant que] tant que Kalz [principal accusé] est dans la nature, il peut espérer sans tirer à bon compte».
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