Très remonté contre Modou Diagne Fada, le ministre de la Santé et de la Prévention, artisan de son affectation à l'hôpital Dalal Jamm de Dakar, le Pr El Hadj Niang, qui occupait le fauteuil de chef de radiologie de l'hôpital Aristide Le Dantec a qualifié d'«incompétent» celui-ci. Il en veut pour preuve la déclaration du doyen de la Faculté de médecine, de pharmacie et d'odontologie qui a révélé que le ministre n'avait pas le droit de procéder à son affectation. Dans son élan, Pr Niang a déclaré que «le système de santé au Sénégal se sert de l'hôpital comme d'une entreprise politique pour caser des gens. Et pour preuve, soutient l'ancien chef du service de radiologie de l'Hôpital A. Le Dantec, certains recrus touchaient des salaires de près de 800 000 francs Cfa».
Pour les questions cruciales de santé concernant les différentes catégories d'âges, le Pr Niang qui invite l'État à attaquer «les véritables problèmes de santé des Sénégalais», a plaidé pour le paiement intégral de la dette des hôpitaux, et s'est insurgé contre la démarche adoptée par l'État pour lutter contre le paludisme. Selon lui, vu qu'on est de plain-pied dans la période hivernale, la priorité des autorités étatiques aurait été de lutter contre les «niches d'anophèles femelles, sources du paludisme, avant de tenter d'éradiquer ladite maladie».
Sous sa casquette de défenseur des consommateurs, le conférencier à également soulevé la problématique de la délivrance des visas envoyés au président de l'Assemblée nationale ainsi qu'au ministre des Affaires étrangères où sera entamée une démarche pour l'application de la réciprocité des visas. Les ressortissants des pays comme «la France, les États-Unis d'Amérique, viennent chez nous comme ils veulent sur simple présentation de leur carte d'identité, alors que chez nous, les chancelleries accueillent chaque jour des centaines de demandeurs de visas qui payent près de 100 dollars non-remboursables sans aucune garantie du sésame, des gens qui sont mis dans des conditions indignes, sous le soleil, sous le vent.
On les traite de n'importe quoi et on leur parle n'importe comment, alors que le droit est universel». Le Pr Niang qui prône l'application de la réciprocité et qui cite l'exemple de certains pays comme le Gabon où cela existe, indique qu'«on ne perd rien en l'appliquant, on y gagnerait au contraire».
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