« Plus jamais ça ! », c’est le signal lancé par le Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal. Ceci, suite à l’agression subie par leur confrère Dr Cheikhouna Gaye dans l’exercice de ses fonctions à la pharmacie Serigne Mouhamed Fadilou Mbacké dans la nuit du 14 au 15 août 2019. Face à la presse, ce vendredi, les membres dudit syndicat ont soutenu que les faits sont tellement graves qu’il va falloir prendre toutes les sanctions prévues dans de pareilles circonstances.
Mais surtout que de tels actes ne se reproduisent plus. « Le Syndicat manifeste toute son indignation et condamne avec la dernière énergie ce genre d’acte tout à fait contraire aux dispositions du décret 2009-490 fixant les conditions d’application de la loi 2008-18 portant statut des corps de la police qui stipulent que les « membres de la police nationale doivent en tout temps, qu’ils soient ou non en serve, s’abstenir en public de tout acte ou propos de nature à discréditer la police ou à troubler l’ordre public », a déclaré leur président, Dr Assane Diop.
« Ce qu’on attendait plutôt du Commissaire Sangharé »
Dans sa déclaration, il a indiqué que, « pour cet acte qui heurte notre conscience et qui porte atteinte à la dignité et à l’honorabilité de notre profession le Commissaire Sangharé a fait preuve d’un abus d’autorité sans commune mesure ». « Le Syndicat, avance le Docteur, attendait plutôt le Commissaire Sangharé à ses côtés dans la lutte contre la vente illicite des médicaments et l’exercice illégal de la pharmacie, attente d’autant plus fondée que sa hiérarchie avait pris de tels engagements devant les pharmaciens ».
Sur ce, les pharmaciens privés se disent prêts à accompagner Dr Cheikhouna Gaye et Dr Mame Mbacké Ndiaye, titulaire de la pharmacie, dans toutes les actions qu’ils auront à entreprendre pour que force reste à la loi. Non sans se féliciter de la diligence des autorités tout en prenant « acte des mesures conservatoires prises à l’endroit du commissaire Sangharé et du geste du ministre de la Santé et de l’Action sociale qui s’est déplacé à ladite Pharmacie pour apporter son soutien et dénoncer cet acte inqualifiable ».
« La profession pharmaceutique a été choquée et scandalisée »
Dr Cheikhouna Gaye, pour avoir refusé de dispenser un médicament en exigeant la présentation d’une ordonnance, a été violenté, menotté comme un délinquant et conduit de force au Commissariat de police des Parcelles assainies par les hommes du Commissaire Sangharé. « La profession pharmaceutique dans son ensemble a été choquée et scandalisée par la violence avec laquelle les agents de la police se sont acharnés sur notre confrère qui a eu le seul tort de faire preuve de conscience professionnelle », a laissé entendre le président des pharmaciens privés du Sénégal.
6 Commentaires
La Morale
En Août, 2019 (17:45 PM)La Croix Du Sud
En Août, 2019 (19:13 PM)Si on donnait a tout le monde le droir d'empoigner tous ses clients qui insistent ou qui leur parlent mal, alors le Senegal serait un Grand Ndoubelane ou les PHYSIQUEMENT plus forts feraient leur LOI. On veut transformer les lieux de travail en " LAMB" . Dans toutes les REPUBLIQUES MODERNES, quand quelqu'un vous insulte, vous avez le droit de le lui rendre , mais vous n'avez aucun droit de l'attaquer physiquement. Le pharmacien devrait avoir de la retenue , du respect et de la courtoisie pour son client. On ne tape pas sur un client parcequ'il INSISTE TROP ou parcequ'il a des ACARTS de LANGUAGE.
Nous savons comment ca se passe au senegal et certainement que le commissaire avait l'habitude d'acheter ce medicament dans cette meme pharmacie ou dans une autre sans presenter d'ordonnance. En general quand le pharmacien n'est pas a l'officine ( ce qui est souvent le cas ) les vendeurs ( qui ne sont pas des pharmaciens ) vous vendent sans ordonnance parcequ'ils sont plus soucieux des rentrees financieres que de l'ethique du metier .
Le pharmacien s'est montre tres aggressi , tres impulsif, tres belliqueux . Et la scene ne se passe pas au commissariat mais dans la pharmacie qui est son lieu de travail.
Moi je continue a demander poliment a mes clients qui me presente des billets de 5000 cfa de descendre du car parceque j'ai pas la monnaie . Bien sure qu'ils m'insultent toujours et me traitent de tous les noms d'oiseaux , mais je reponds que tres rarement a leurs insultes et ne m'engage JAMAIS a une confrontation physique.
Peut etre que nous "Apprentis-car rapide " devraient donner tenir des sessions de renforcement de capacite sur le theme " comment servir un client difficile " aux pharmaciens du senegal
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