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AHMADOU MOCTAR BA, DIRECTEUR DE LA SN/HLM : « La Sn/Hlm s’inscrit dans la vision du chef de l’Etat en matière de politique de logement »

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AHMADOU MOCTAR BA, DIRECTEUR DE LA SN/HLM : « La Sn/Hlm s’inscrit dans la vision du chef de l’Etat en matière de politique de logement »

Amadou Moctar Bâ est né à Kaolack et a grandi à Vélingara, dans le département de Kolda où il a fait ses études primaires. Après le bac, il obtient une maîtrise en sciences économiques à l’université de Dakar. Il a ensuite entamé une riche carrière dans le monde des finances et des banques. Pendant longtemps, il a été le fondé de pouvoir d’une grande banque de la place. Depuis six mois, il est à la tête de la Sn/Hlm.

Invité aux « Rencontres du Soleil », le directeur de la Sn/Hlm dévoile ici les projets de sa société pour Dakar et les régions. Ces localités vont étrenner les années à venir des logements à des prix raisonnables.

Ahmadou Mocktar Bâ envisage d’étendre les interventions dans les départements. Tout cela montre que la société qu’il dirige est en phase avec la politique du chef de l’Etat en matière de logement. Ahmadou Mocktar Bâ a déroulé, au cours de cet entretien, le plan stratégique qui permettra à son entreprise d’assumer sa mission sociale en facilitant l’accès aux logements aux populations.

Pouvez-vous nous décliner votre politique de l’habitat ?

L’habitat est un besoin primaire. Il a toujours été au centre des préoccupations de l’homme. Dans la déclaration des droits de l’homme, on parle du droit à l’habitat. Le Sénégal l’a très tôt compris. Dès les indépendances, nous avons créé des structures comme la Sicap, la Sn/Hlm... pour faire face aux préoccupations des populations.

Par souci d’efficacité, l’Etat a mis en place la Banque de l’habitat pour faciliter l’accès au financement aux personnes qui veulent construire des maisons. Cela a permis à bon nombre de Sénégalais d’avoir des maisons.

Pour ce qui concerne les Hlm, nous avons joué un rôle important de régulateur dans ce secteur spéculatif.

Depuis un certain temps, les prix du loyer ne cessent de grimper à Dakar. À cela s’ajoute la cherté des terrains. Tout est devenu plus difficile.

Mais la Sn/Hlm a mis en place une politique très sociale pour aider les populations. Nous sommes restés fidèles à notre mission sociale.

Nos prix ont permis de juguler l’inflation dans ce secteur. Cela ne veut pas dire qu’après l’installation des sociétés privées immobilières, il n’y a pas eu de spéculation. Celle-ci serait plus grave si la Sn/Hlm ne jouait pas un rôle de régulation dans ce contexte de flambée des prix et de spéculation foncière.

Nous sommes également installés dans toutes les régions. Ce n’est pas le cas pour les autres sociétés privées. Nous avons un rôle régulateur et de diversification de notre offres. Nous devons donner la chance à tous les Sénégalais. Nous avons l’ambition de nous installer dans toutes les régions du Sénégal. Nous sommes actuellement dans 7 régions. Nous avons des programmes dans chaque région. Nous en avons plusieurs à Dakar, un programme à Thiès, à Saint-Louis, à Louga, à Kébémer, à Kaolack, à Ziguinchor.

La Sn/Hlm ne s’est pas limitée à sa première vocation : celle de construire et de vendre des logements. Entre-temps la société s’est investie dans la transformation des terrains en parcelles. Nous viabilisons les terrains pour attirer les personnes. Ces dernières rechignent à s’installer dans des zones où il n’y a pas de l’eau et de l’électricité. Nous tendons de plus en plus vers cette stratégie qui consiste à viabiliser les parcelles avant de les vendre. Cela s’explique par le fait que les Sénégalais ont envie de faire leur maison. Nous avons remarqué que chaque fois que nous construisons une maison, le propriétaire la modifie. Nous avons jugé utile de laisser les gens construire selon leur propre conception.

Cependant, nous ne négligeons pas la première formule qui consiste à construire et à vendre des logements aux populations à des prix abordables. C’est la formule qui permet aux personnes d’acquérir le plus vite une maison. Tout le monde n’a pas les moyens de construire sa propre maison. Tout cela cadre avec notre politique sociale. Nous voulons aider les populations autant que possible.

Pouvez-vous nous parler de vos futurs projets ?

Les Hlm ont rencontré quelques difficultés avec l’effondrement de l’immeuble dans la zone des Maristes. Mais nous sommes en train de faire la restructuration de la société. Nous avons mis en place un plan d’orientation stratégique pour restructurer la société. Nous allons mettre l’accent sur l’informatisation et essayer de rajeunir le personnel.

Il faut toujours penser à la relève. Cela est très important. Le plan d’orientation accordera une place de choix au recrutement d’un personnel jeune, qualifié, dans les prochains mois. Nous sommes dans un pays en voie de développement. Nous connaissons les préoccupations des uns et des autres. Nous avons l’obligation de continuer notre mission sociale. Nous avons conçu un programme approuvé en décembre 2005 par le conseil d’administration 2006. Nous avons un ambitieux programme qui tourne autour de 22 milliards. Nous sommes décidés de mettre un programme viable dans toutes les régions du Sénégal. Nous avons un projet de 1500 parcelles à viabiliser dans la région de la Casamance et un autre à Kaolack.

Pour l’exécution concrète de cette politique, nous n’allons pas seulement compter sur l’épargne des Sénégalais et des immigrés. Une entreprise moderne doit pouvoir se faire financer par le biais de son système bancaire. Nous nous sommes approchés de nos banques locales. Nous sommes aussi en contact avec les banques internationales. Nous réfléchissons sur l’opportunité de mettre en place un emprunt obligataire au niveau de la Banque ouest africaine de développement (Boad) avec une garantie.

Avant-hier (Ndlr mardi 21 février 2006), nous étions avec les partenaires espagnols, nous avons discuté de l’opportunité d’un financement. Ils nous ont fait des propositions qui peuvent être intéressantes. Les partenaires espagnols veulent mettre à la disposition du Sénégal une ligne de crédit de 100 milliards de francs Cfa. Ils sont prêts à nous faire un préfinancement nous permettant de construire et de vendre des logements et de se faire rembourser après.

Nos techniciens sont en train de réfléchir sur la proposition. Nous allons nous rendre prochainement en Espagne pour approfondir la réflexion sur la proposition pour l’entreprise. Le chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, insiste beaucoup aussi sur le fait que la Sn/Hlm ou la Sicap ne produisent pas assez de logements. C’est vrai. Ces partenaires sont capables de faire mille logements d’un trait.

Quel bilan tirez-vous depuis que vous êtes à la direction de la Sn/Hlm ?

Je ne peux pas parler de notre bilan sans parler du plan « Jaaxay ». Nous avons fait l’effort de remettre 3000 parcelles viabilisées à l’Etat pour la construction des logements devant accueillir les personnes victimes des inondations. La viabilisation de ces parcelles nous a coûté près de 5 milliards de francs Cfa.

Cela est normal parce que l’Etat nous avait soutenu lorsque que nous avions des problèmes. D’ailleurs, l’Etat nous a aussi aidés à trouver des terrains en substitution. C’est au total 150 ha qui nous seront attribués dans la zone de Keur-Massar, en face de la mer. Cela fera au total près 5000 à 6000 parcelles à viabiliser. On ne pouvait pas rester en marge de la mise en œuvre du plan « Jaaxay ». La Sn/Hlm est au cœur du dispositif d’une famille un toit. Nous avons reçu 150 hectares que nous allons viabiliser. Nous aurons près de 5000 parcelles pour les populations.

En plus de cela, l’Etat s’est engagé à nous dédommager pour ce que nous avons dépensé pour viabiliser les 3000 parcelles.

Nous avons également prévu dans nos stratégies des programmes régionaux qui tournent autour de 5,6 milliards. Nous avons pour cette année un programme de 1500 parcelles pour la région de Tambacounda.

Le prix des loyers sont exorbitants...

N’oubliez pas que la Caisse centrale de coopération économique finançait l’habitat au début des indépendances à des prix bas autour de 2 %. Malheureusement, il y a eu le plan d’ajustement structurel. Celui-ci a tout remis en cause. Entre-temps, le loyer a grimpé. Le deuxième élément, il y a l’augmentation de l’eau, de l’électricité et des matériaux de construction. La combinaison de tous ces facteurs a rendu cher les loyers et les logements.

Je réfléchis beaucoup sur cette question. Pour le grand programme de logement et de viabilisation, je crois que l’on va s’orienter vers l’emprunt obligataire avec des taux intéressants. On aura des taux de 3 ou de 4 % avec une commission d’engagement. Cela permettra d’amoindrir les coûts. Nous avons une mission sociale. Il faut qu’on joue ce rôle.

Il y a également la péréquation. Il faut plusieurs types de logement. Il y aura plusieurs types de 1 à 4. La dernière catégorie sera plus chère. Cela va permettre d’aider les plus démunis.

La Sn/Hlm s’inscrit dans la vision du chef de l’Etat en matière de politique de logement. Dans le cadre du plan « Jaaxay », le chef de l’Etat va nous aider à stabiliser. Il a dit clairement qu’il ne veut pas que les prix des maisons dépassent 5 à 6 millions. Dans cette fourchette, les promoteurs privés se sont engagés. C’est un signe de patriotisme. Nous nous sommes engagés à revoir à la baisse des prix dans les régions. Nous avons un programme à Fatick, à Dagana, et à Richard-Toll.

Nous nous arrangerons à faire une péréquation pour diminuer les prix. Nous avons livré 120 logements. Nous avons aussi 350 parcelles à viabiliser. Nous avons des perspectives intéressantes pour le Sénégal.

Est-ce que votre entreprise fait des études sociologiques pour déterminer les types de logements qui conviennent aux familles sénégalaises ?

Nous avons, pendant très longtemps, copié l’Occident en construisant des maisons qui n’étaient pas adaptées aux réalités africaines. Mais, nous avons un ancien process que nous allons sortir de notre tiroir. Ce process sera amélioré. Les techniciens disent que ce process prenait en compte les réalités africaines. Il paraît qu’il a été utilisé dans les régions.

Est-ce que vous pensez à étendre vos interventions dans les départements ?

On a pensé à cela. J’avais effectué récemment une tournée dans les régions. Je suis surpris de voir que les Hlm disposent d’énormes réserves foncières. Nous avons d’énormes réserves foncières à Louga, à Kaolack, à Mbour, à Richard-Toll, à Kébémer, à Nioro du Rip. Notre point fort, ce sont les réserves dont nous disposons.

Comment se concrétise votre politique sociale ?

Notre politique sociale se concrétise par la mise en place des logements sociaux. Nous avons vendu à Fass des appartements de quatre pièces à 26,5 millions de francs Cfa. Ces mêmes appartements sont vendus par d’autres sociétés à 50 millions. Nous faisons du social en cassant les prix. Nous tenons compte de cette réalité.

Nous avons des appartements de 26 millions, 19 millions, 8 millions. En plus de cela, nous avons 150 m carrés pour 1,5 million de FCfa, 300 m carrés à 3 millions sur le site de Keur-Massar. C’est du social. Nous nous arrangeons pour que les personnes accèdent aux logements à des prix abordables.

Vous avez des parcelles à des prix abordables, comment éviter l’achat de ces parcelles par des opérateurs privés qui vont les revendre plus cher ?

C’est un problème délicat. Ceux qui ont des moyens achètent beaucoup de parcelles pour les revendre plus chers. À mon avis, je pense qu’il faut construire toutes les parcelles de 150 m carrés et remettre les clés aux bénéficiaires et vendre les parcelles de 300 m carrés. Pour moi, c’est la seule manière de limiter la spéculation. On ne peut pas faire disparaître la spéculation. C’est difficile de la maîtriser.

Après les incidents avec l’effondrement de l’immeuble aux Maristes, comment redonner confiance aux populations ?

L’effondrement de l’immeuble est très regrettable.

La société a saisi un tribunal qui a commis le bureau Véritas qui est en train de faire un travail d’inspection. Lorsque nous aurons les résultats des inspections, nous prendrons des décisions pour détruire ou réhabiliter les immeubles. Nous avons profité de cette situation pour restaurer la confiance. Dans un souci de prévention, nous avons un bureau de contrôle qui est en train de voir si les autres immeubles de Hann-Maristes ne sont pas affectés. Ce petit incident nous a coûté cher. Nous avons mis le prix. Nous avons acheté 35 appartements, ce qui nous a coûté presque 1 milliard. Nous avons relogé tous les sinistrés dans de très bonnes conditions. Nous avons restauré certains immeubles. Certaines personnes recevront les clés à la fin du mois de février. Cela nous a permis d’être plus rigoureux. Nous continuons à construire à Fass où nous avons déjà quelques bâtiments. Nous avons trois immeubles à Cambérène. Nous avons conçu un document qu’on va mettre à la disposition des populations. Il faut que les personnes sachent comment constituer un dossier pour acquérir un appartement ou un terrain.

Est-ce que vous pensez à diversifier vos designs ?

Nous avons réfléchi sur le design. Je vous dis que la Sn/Hlm a beaucoup fait pour Dakar et les autres régions. Aujourd’hui, la Sn/Hlm a fait des logements de qualité. Nous avons construit aux Hlm et à Centenaire des logements de référence.

Nous avons joué un rôle clé dans l’amélioration de l’espace de vie des personnes. Nous avons apporté des innovations dans le style. Nous n’avons pas les mêmes types de maisons à Gibraltar et aux HLm Grand-Yoff, en face du Stade Léopold Sédar Senghor.

Est-ce que vos locataires sont de bons payeurs ?

Nous avons des impayés. Mais nous n’usons pas de l’intimidation pour les contraindre à payer. Nous tentons de les convaincre par d’autres formules idéales, surtout dans les vieilles cités où se trouvent plus de personnes qui sont à la retraite. Toutefois, il y a des personnes qui s’acquittent bien de leurs loyers.

Comment analysez-vous la situation politique à Nioro, votre localité ?

Nous sommes dans un pays de liberté et de démocratie. Nous sommes dans un grand parti où il y a une démocratie interne. Nous ne pouvons pas nier l’existence de problème dans le parti. C’est normal parce que le parti démocratique ne cesse de s’agrandir. C’est le propre de tous les grands partis.

Il y a quelques problèmes à Nioro. Nous nous sommes réunis à Kaloack et, fort heureusement, nous avons pu faire un consensus sur un bureau fédéral. Je suis le président de ce bureau. Baïdy Souleymane Ndiaye en est le Secrétaire général. Il y a aussi d’autres membres. Il a été envoyé au parti qui l’a accepté. Nous avons décidé de travailler main dans la main pour la réélection du président de la République, Me Abdoulaye Wade, et pour la massification du parti. Pour ce faire, nous avons décidé de mener la campagne pour une inscription massive des personnes sur les listes électorales.

Nous avons un avantage à Nioro. Il y a les anciens du parti qui encadrent les jeunes. Cela permet d’éviter beaucoup de problèmes. L’avantage que nous avons, c’est le soutien des anciens du parti. Ils ont accepté d’encadrer les jeunes qui sont responsables. Ce qui est intéressant, c’est qu’il y a une frange importante qui ne faisait pas la politique qui commence à se manifester. Pour moi, chacun doit apporter sa contribution. Je ne crois pas au bastion ou au fief de tel ou tel homme politique. Nous ne sommes plus à l’ère des bastions. Nous sommes dans un pays jeune et émergent. Les populations en sont conscientes. Elles demandent d’abord aux hommes politiques ce qu’ils vont faire dans leur localité. Ce n’est plus comme avant, où l’on donne de l’argent aux populations la veille des élections pour que l’on vote pour vous. L’élément déterminant, c’est ce que je vais apporter à la population sénégalaise en tant que membre du bureau fédéral.

Nous avons la chance d’avoir un hôpital inter-régional à Nioro. Le Nepad est là. Nous avons un centre que nous allons inaugurer incessamment. Nous avons un lycée en cours de construction. Ce sont des éléments sur lesquels nous pouvons nous appuyer pour gagner les élections. Je félicite le ministre de l’Information et de la Communication, Bacar Dia. À travers sa caravane de communication, il ne fait que montrer les réalisations. C’est une bonne option. Il faut monter les réalisations. Ce n’est pas la peine de parler. La bataille, c’est celle du développement. Nioro est une zone qui regorge de potentialités. Les sols sont fertiles. Il y a une bonne pluviométrie. Sur le pan agricole, nous avons des atouts. Les femmes ont produit 100 tonnes de « bissap » biologique et Mme Viviane Wade est venue leur rendre visite. Il n’y a pas de contradiction dans les rangs du Parti démocratique sénégalais (Pds) à Nioro. Il y a quelques velléités dans les rangs.

La politique est un programme. Pour moi, en politique, il faut répliquer avec un programme. Il ne faut pas répliquer en s’attaquant à la famille ou aux enfants d’une personne. Cela n’a pas de sens. L’alternative, le président a un programme qui il a soumis au pays. C’est facile de critiquer. Il faut surtout proposer quelque chose de viable.

Vous êtes un des élèves du chef de l’Etat...

Je suis un élève de Maître. D’ailleurs, c’est toute une génération dans la sous-région. Le président de la République, Abdoulaye Wade, a enseigné à des Togolais, des Guinéens... c’est un adepte de keynésianisme. C’est une théorie économique qui concilie la croissance et l’emploi. Nous le fréquentions. Il avait par dévers lui beaucoup de dossiers dans divers secteurs de la vie. Nous étions très proches et très admiratifs. Parce que nous savions qu’il pouvait nous aider. Malheureusement, il n’a pas accédé très tôt au pouvoir pour raisons politiques. Mais, mieux vaut tard que jamais.



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