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ALERTE - Constat fait par un spécialiste : Les maladies rénales touchent vingt mille Sénégalais

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ALERTE - Constat fait par un spécialiste : Les maladies rénales touchent vingt mille Sénégalais

Il est plus que jamais temps de s’abstenir de manger gras, de fumer de la cigarette ou de boire de l’alcool, car les signaux sont au rouge. Certes, une portion de Sénégalais est rongée silencieusement par une tueuse….inconnue, mais toutes les conditions sont réunies aujourd’hui pour que les maladies liées au rein prennent de l’ascendant. La pauvreté aidant, en plus du manque d’activités physiques régulières chez certains, la coupe est déjà pleine.

Le Sénégal célèbre aujourd’hui la Journée mondiale du rein avec comme thème principal : «Prévention de l’insuffisance rénale». Le ton sera ainsi donné à Guédiawaye, qui va abriter la cérémonie officielle ce matin à 9h. Les autorités du pays comptent, à travers des séances de dépistage et de mobilisation sociale, pousser les Sénégalais à prendre des mesures de prévention face aux maladies rénales. A l’occasion d’une journée d’information à l’intention de la presse hier, au Service national de l’éducation et de l’information pour la santé (Sneips), l’on apprend que les Sénégalais malades du rein sont aujourd’hui estimés à 20 000 dont la plupart d’entre eux l’ignorent. Le professeur Boucar Diouf, qui a donné ce chiffre, explique, en effet, que ces maladies ne provoquent en général aucun symptôme perceptible avant un stade très avancé. Ainsi, explique-t-il encore, «lorsqu’on dit : “j’ai mal aux reins, c’est le plus souvent à la colonne vertébrale que l’on a mal et non aux vrais reins !” C’est pourquoi ces maladies silencieuses sont trop souvent diagnostiquées tardivement, alors qu’une prise en charge précoce et appropriée permet de ralentir ou de stopper leur évolution».
Et comme ces maladies ne se manifestent le plus souvent par aucun symptôme, les dégâts peuvent se produire sans que l’on s’en rende compte. A en croire encore Pr Diouf, il est important de les diagnostiquer le plus tôt possible. Pour lui, les méthodes de dépistage sont simples : «Il faut une mesure régulière de la tension artérielle.» Parce qu’une tension élevée peut en effet «accélérer l’évolution d’une maladie du rein sous-jacente.» Il faut aussi une «recherche de gros reins, un test par bandelette urinaire», qui consiste à rechercher la présence d’albumine ou de traces de sang dans les urines. Toujours à propos du dépistage, il est possible de procéder à une prise de sang pour mesurer le taux de créatinine sanguine. A ce stade de son exposé, Pr Diouf précise que la créatinine sanguine «est une substance normalement éliminée par les reins (et) lorsque leur (les reins) fonctionnement est défectueux, elle s’accumule dans le sang».

RISQUES D’ENDOMMAGEMENT
Selon Pr Boucar Diouf, beaucoup de maladies peuvent toucher les reins et les abîmer, qu’elles soient d’origine malformatives et congénitales, héréditaires, ou encore acquises… «Elles peuvent être causées par des infections, liées par exemple à certains microbes comme les streptocoques», informe Pr Diouf. Elles peuvent aussi «être occasionnées par des dérèglements spontanés du système immunitaire, ou encore par l’absorption de substances toxiques pour le rein, notamment certains médicaments». A l’en croire, les maladies qui atteignent les vaisseaux sanguins, comme l’hypertension artérielle et le diabète, peuvent aussi endommager les reins. «Les maladies rénales qu’elles entraînent affectent, peu à peu, les unités du rein qui filtrent le sang, appelées glomérules», renseigne-t-il. Alors, en déduit-il, les reins ne sont plus en mesure de fonctionner correctement. Avant de faire remarquer que les complications rénales du diabète et de l’hypertension artérielle sont les principales causes de traitement par dialyse à Dakar…

«UN COMA PUIS LA MORT»
La journée d’aujourd’hui sera aussi l’occasion pour les autorités sanitaires du pays, d’attirer l’attention sur l’insuffisance rénale sous toutes ses formes. En tout cas, devant la presse, Pr Diouf a assuré que quand les reins ne fonctionnent plus, ils ne sont plus en mesure d’assurer leurs fonctions dont celle de régulateur. Selon ses explications, dès qu’ils sont «endommagés», de nombreuses valeurs biologiques sont perturbées. Entre autres, énumère-t-il : «La créatinine sanguine, qui permet d’évaluer la fonction rénale, s’élève, de même que le taux d’urée, et de certains minéraux qui ne sont plus correctement filtrés.» Et les conséquences sont.....fatales : l’hémoglobine et l’hématocrite baissent et s’ensuit l’insuffisance rénale qui peut être aiguë comme chronique.
Pour ce qui concerne cette dernière pathologie, Pr Boucar Diouf est formel : plusieurs symptômes peuvent apparaître : «L’hypertension artérielle, une anémie, qui se traduit par une grande fatigue continuelle, les œdèmes, surtout au niveau des yeux et des chevilles. Mais qui peuvent aussi atteindre les poumons, des démangeaisons cutanées, une perte d’appétit, des nausées, des vomissements, des problèmes cardiaques, des troubles du rythme, des troubles de la coagulation, des troubles neurologiques…»
Maintenant, si elle n’est pas traitée par dialyse, comme le conseille Pr Diouf, l’insuffisance rénale terminale entraîne rapidement un coma puis la mort. A ce propos, prévient-il, 300 à 500 cas d’insuffisance rénale chronique par million d’habitants sont décelés par an en Afrique et 6 000 à 10 000 insuffisants rénaux sont notés au Sénégal et moins de 1 % pris en charge au stade terminal. Sous ce rapport, il est fait état de la transplantation rénale au Sénégal. Pour dire qu’il est formellement interdit de vendre son rein au Sénégal. En plus, renseigne Pr Diouf, il y a tout un dispositif législatif et réglementaire mis en place pour contrôler strictement le transfert d’un rein, d’une personne à une autre, le donneur cadavérique ou le donneur vivant.
Au cours de la journée d’aujourd’hui, un plaidoyer sera formulé pour la multiplication de techniciens supérieurs en néphrologie, en plus de la promotion de la prévention, de la construction d’un service de néphrologie et de  mise en place de la transplantation rénale.



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