Il s’était fait oublier depuis son limogeage de la tête du rectorat de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Lui, c’est le professeur Abdel Kader Boye, juriste et frère de l’ancien Premier ministre, Mame Madior Boye. Le président de la République, Me Abdoulaye Wade, vient de le nommer ambassadeur délégué permanent du Sénégal à l’Unesco en remplacement de Amadou Dème, appelé à d’autres fonctions.
L’ancien recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) Abdel Kader Boye a été nommé ambassadeur délégué permanent du Sénégal à l’Unesco en remplacement de Amadou Dème, appelé à d’autres fonctions. La délégation du Sénégal auprès de l’Unesco connaît son 4e ambassadeur en un an. Mame Birame Diouf, actuel ministre de la Culture et du Patrimoine historique classé, qui a quitté ce poste en août 2005, a été remplacé par Safiatou Ndiaye Diop (ancienne ministre de la Culture) qui ne va rester que six mois à l’Unesco avant de céder sa place à Amadou Dème qui à son tour vient d’être remplacé par le professeur Abdel Kader Boye.
Frère de l’ancien Premier ministre Mame Madior Boye, Kader Boye avait été limogé de ses fonctions le 3 juillet 2003 avant d’être remplacé par le doyen de la Faculté des Sciences et Techniques de l’époque, le professeur Abdou Salam Sall, ancien secrétaire général du Saes. Son limogeage avait été sujet à beaucoup de spéculations. Certains pensaient que c’était l’ancien Premier ministre d’alors Idrissa Seck qui réglait ses comptes avec Mame Madior Boye. En effet, à la nomination au rectorat du Pr Abdel Kader Boye en 2001, alors que Mme Boye était chef du gouvernement, certains esprits (mal intentionnés ?) avaient vu un petit coup de pouce de la sœur à son frère. Si bien qu’au lendemain du limogeage de Mame Madior de la primature, les mêmes esprits pronostiquaient la destitution prochaine de Kader Boye.
Mais, de par sa gestion de l’université, ce juriste aura plutôt facilité la tâche à ceux qui ont pu projeter sa mise à l’écart ,si tant est que celle-ci pouvait être liée à la chute de sa sœur. En tant que recteur, le Pr Boye a, des semaines durant, dû faire face à une sérieuse crise qui, en fin décembre 2002-début janvier 2003, avait atteint son paroxysme dans le bras de fer avec le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) à cause des difficultés de trésorerie qui ne permirent pas à l’université de payer à temps les salaires de fin décembre 2003. Aujourd’hui avec cette nomination, on peut dire que le professeur Abdel Kader Boye sort de l’ombre.
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