La distribution des produits alimentaires périssables souffre beaucoup de la mauvaise qualité de la logistique, du transport et de l’inaccessibilité de certaines zones. Un diagnostic qui a poussé l’Etat du Sénégal à commanditer une étude sur « l’Amélioration de la logistique des produits agricoles périssables au Sénégal ». L’objectif est de moderniser les chaînes de distribution et de juguler les pertes.
Faute de logistique adéquate pour une bonne distribution de ses produits aux niveaux national et international, le secteur alimentaire sénégalais subit beaucoup de pertes. D’après la Banque mondiale, elles (les pertes) sont estimées à 35% de la production dans la Vallée du fleuve. Face à cette contrainte de taille, combinée à l’inaccessibilité de certaines zones, l’Etat, avec ses partenaires financiers, que sont la Banque mondiale et l’ambassade des Pays-Bas, a commandité une étude sur « l’amélioration de la logistique des produits agricoles périssables au Sénégal ». Celle-ci vise à accroître l’efficacité des chaînes de distribution des produits agricoles périssables et à identifier les possibilités de Partenariat public privé afin d’améliorer leur commercialisation. Hier, le cabinet Agland Investments, chargé de l’étude, a présenté ses premiers résultats à l’Institut de technologie alimentaire (Ita).
« Cet atelier est l’aboutissement d’un processus que le gouvernement du Sénégal et ses partenaires en l’occurrence la Banque mondiale et l’ambassade des Pays-Bas à Dakar ont initié, depuis plusieurs mois, en vue d’améliorer d’une manière globale, le système de distribution des produits alimentaires et singulièrement de rendre efficaces les opérations logistiques des produits alimentaires», a expliqué le représentant du ministère du Commerce, Ousmane Mbaye. Il a souligné que le gouvernement, par le biais du ministère chargé du Commerce, a jugé nécessaire d’apporter des corrections aux schémas actuels de distribution et de rechercher les moyens à mettre en œuvre en vue de la modernisation des chaines d’approvisionnement des produits locaux importés ou exportés.
Ce qui implique, selon lui, la mise en place de services logistiques performants comprenant les processus de transport, l’entreposage, la gestion des stocks, les flux d’information de documents etc. « L’inefficience des chaînes de distribution du secteur alimentaire, notamment les produits de l’agriculture, de la pêche, de l’horticulture et les produits importés et exportés, a pour conséquence, des pertes extrêmement importantes sur les offres de produit et des surcoûts dans leur commercialisation, une dégradation de leur qualité et des difficultés d’accessibilité et de disponibilité », a-t-il poursuivi.
Ousmane Mbaye a indiqué que cette étude s’inscrit en droite ligne du Plan Sénégal émergent (Pse) dont l’axe 1 est consacré à la transformation structurelle de l’économie avec un accent particulier sur le volet agriculture. A l’en croire, l’Etat du Sénégal s’est résolument engagé à lever les goulots d’étranglement qui entravent la valorisation des produits et à faciliter une bonne distribution. Il espère que le rapport final va déboucher sur un plan d’actions permettant de moderniser la logistique des produits périssables et de trouver des financements à travers le prisme du partenariat public-privé.
Diégane SARR
3 Commentaires
Anonyme
En Juin, 2016 (19:17 PM)Le Pharmacien
En Juin, 2016 (23:11 PM)wassalam
Anonyme
En Juin, 2016 (22:17 PM)Participer à la Discussion