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ANECDOTES : Les victimes, perdues dans le labyrinthe des procédures

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ANECDOTES : Les victimes, perdues dans le labyrinthe des procédures

 

Le chef de l’Etat, Me Aboulaye Wade a donné un exemple d’obstacle, sur le chemin parsemé d’embûches de la victime, au cours du procès pénal.

« C’était dans une audience correctionnelle à Thiés. Je me suis présenté et j’ai demandé à me constituer dans une affaire qui allait être mise en délibéré. Le Président a refusé net, disant qu’il a déjà rédigé. Je me suis documenté dans mon code civil français, et je lui ai dit que le droit me permet de me constituer tant que le Président du Tribunal n’a pas encore dit : « par ces motifs ». L’assistance a éclaté de rires, mais personne (à part lui dans la salle) ne sait la suite qui a été accordée à la demande de l’avocat. Tout au long de son discours, l’avocat général à la Cour de Cassation, François Diouf, s’est aussi exercé à donner des cas concrets, ce qui a donné une touche humaine et pédagogique à son intervention. « Il me vient à l’esprit, l’exemple de cette femme victime de coups et blessures volontaires, qui s’est présentée à un commissariat. Elle s’attendait à ce que l’agent reçoive sa plainte orale, puisqu’elle ne sait ni lire, ni écrire. Mais celui-ci l’orienta vers l’écrivain public, qui, pour rédiger la plainte, lui réclame 1000 francs ». « En face d’une femme, victime d’escroquerie, l’escroc, pour sa défense, avait fait état de leurs relations sentimentales. A l’audience, lorsque le Président demanda le montant de la réparation, elle s’est effondrée en larmes, demandant à être écouté d’abord, puisqu’elle attendait ce moment depuis deux ans. « Mon ménage a vacillé, je n’ai eu qu’une seule grossesse, mais elle s’est terminée par une fausse-couche, uniquement à cause des accusations mensongères de cette personne qui m’a escroquée. C’est seulement ici que l’on peut m’écouter, pour que je dise ma douleur... » « C’est l’histoire de ce père de famille, dont le fils est décédé suite à un accident de la circulation, dans le courant de l’année 1985. Il avait réclamé des dommages et intérêts et attendait le résultat du délibéré. A l’annonce de la décision, il posa calmement la question, pour savoir devant quelle juridiction il devait se présenter (il avait avec lui un sac), pour recevoir l’argent. Joignant le geste à la parole, il exhiba un sachet et souleva l’hilarité générale, malgré le drame sous-jacent de la perte de vie humaine ».

Le chef de l’Etat, Me Aboulaye Wade a donné un exemple d’obstacle, sur le chemin parsemé d’embûches de la victime, au cours du procès pénal.

« C’était dans une audience correctionnelle à Thiés. Je me suis présenté et j’ai demandé à me constituer dans une affaire qui allait être mise en délibéré. Le Président a refusé net, disant qu’il a déjà rédigé. Je me suis documenté dans mon code civil français, et je lui ai dit que le droit me permet de me constituer tant que le Président du Tribunal n’a pas encore dit : « par ces motifs ». L’assistance a éclaté de rires, mais personne (à part lui dans la salle) ne sait la suite qui a été accordée à la demande de l’avocat. Tout au long de son discours, l’avocat général à la Cour de Cassation, François Diouf, s’est aussi exercé à donner des cas concrets, ce qui a donné une touche humaine et pédagogique à son intervention. « Il me vient à l’esprit, l’exemple de cette femme victime de coups et blessures volontaires, qui s’est présentée à un commissariat. Elle s’attendait à ce que l’agent reçoive sa plainte orale, puisqu’elle ne sait ni lire, ni écrire. Mais celui-ci l’orienta vers l’écrivain public, qui, pour rédiger la plainte, lui réclame 1000 francs ». « En face d’une femme, victime d’escroquerie, l’escroc, pour sa défense, avait fait état de leurs relations sentimentales. A l’audience, lorsque le Président demanda le montant de la réparation, elle s’est effondrée en larmes, demandant à être écouté d’abord, puisqu’elle attendait ce moment depuis deux ans. « Mon ménage a vacillé, je n’ai eu qu’une seule grossesse, mais elle s’est terminée par une fausse-couche, uniquement à cause des accusations mensongères de cette personne qui m’a escroquée. C’est seulement ici que l’on peut m’écouter, pour que je dise ma douleur... » « C’est l’histoire de ce père de famille, dont le fils est décédé suite à un accident de la circulation, dans le courant de l’année 1985. Il avait réclamé des dommages et intérêts et attendait le résultat du délibéré. A l’annonce de la décision, il posa calmement la question, pour savoir devant quelle juridiction il devait se présenter (il avait avec lui un sac), pour recevoir l’argent. Joignant le geste à la parole, il exhiba un sachet et souleva l’hilarité générale, malgré le drame sous-jacent de la perte de vie humaine ».



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