L’année scolaire qui démarre en octobre 2006 risque d’être très mouvementée. La raison ? De nombreuses structures syndicales ont promis d’enfourcher le cheval de la contestation dès l’entame de cette année scolaire.
L’année dernière, presque toutes les centrales syndicales ont entonné l’hymne de la fronde. Le point culminant a été atteint durant la période des examens. Celle-ci a traîné en longueur du fait de la non-correction des épreuves par de nombreux enseignants grévistes et du boycott des examens et des conseils de classe.
Il s’en est suivi une inquiétude grandissante de la part des parents, des élèves et de tous les partenaires de l’école sénégalaise. Des voix se sont élevées pour appeler à un comportement responsable de la part du gouvernement et des enseignants. Chacun des protagonistes campant sur ses positions.
Exigé par les enseignants, l’arbitrage de Me Wade n’a pas produit les effets escomptés. L’intersyndicale A et le Cadre unitaire des enseignants du moyen secondaire maintiennent la pression. La semaine dernière, l’intersyndicale A range ses armes et promet de les reprendre à l’ouverture. De son côté, le Cusems se radicalise et envisage de faire monter l’adrénaline. À cela vient s’ajouter le Syndicat de l’enseignement élémentaire (Sels) composé de volontaires et de maîtres contractuels qui envisage de reprendre les hostilités si l’intégration dans la fonction publique de beaucoup de ses membres qui doivent l’être n’est pas effective.
À ce cocktail déjà explosif vient se greffer les sempiternelles revendications des étudiants réclamant de meilleures conditions de vie et d’études. Les sortants de l’Ecole normale supérieure attendent d’être fixés sur leur sort. Cette conjonction de facteurs alliée à des frustrations nées des largesses sous forme d’indemnité à certains corps génère la crainte chez de nombreux observateurs de la scène scolaire. Le spectre d’une année surchauffée plane à quelques mois des élections présidentielle et législatives.
Sous ce registre précis, le gouvernement est interpellé. À lui d’anticiper sur les questions qui risquent de perturber le fonctionnement normal de l’année scolaire 2006-2007. Ne dit-on pas que gouverner, c’est prévoir ? Prévoir : le brûlant challenge des autorités académiques.
0 Commentaires
Participer à la Discussion