XIBAR.NET (Dakar, 23 Avril 2010) - Pour mieux ferrer les adeptes du Mouridisme, le président Wade avait laissé entendre qu’adolescent, il avait gambadé derrière le cheval du fondateur de cette confrérie. Pour mieux épater les leaders de l’Organisation de la conférence islamique, il s’est inventé un passé de « mendiant », comme relayé par le quotidien « L’As ». Comme avec l’histoire du cheval du marabout, il n’a pas précisé le lieu. Qui le démentira ?
Le président Wade, pour mieux mobiliser l’Organisation de la conférence islamique et d’autres leaders comme l’Organisation Human rights watch, qui s’active pour l’effectivité des droits de l’homme, s’est inventé un passé : adolescent, il fut talibé et mendiant. C’était l’époque où il fréquentait l’école coranique. C’est une tradition, à conserver, parce qu’elle permet à l’enfant d’acquérir endurance et sens de l’entreprise. Ce rappel n’était qu’une fléchette destinée à l’organisation des droits de l’Homme, qui s’oppose, théoriquement et pratiquement, à la mendicité de nos enfants.
Le président semble oublier que le Sénégal sous lequel il a grandi n’est pas celui de nos enfants. Mouride, il oublie que dans des foyers religieux, comme Khelcom, les enfants ne vont pas mendier. Tout au contraire ! On leur assure tout (vêtements, couvertures, nourriture, eau potable et soins de santé), pour qu’ils se mettent à l’essentiel : l’approfondissement de leurs connaissances et de leur foi. Car, ce sont les deux armes qui permettent l’acquisition de « l’endurance » et d’être « entreprenant ». Il est sûr que Karim, son fils, n’a jamais été « mendiant ».
En vérité le président Wade voulait épater ses hôtes. Il sait que rares sont ceux qui peuvent le démentir, parce que ceux de sa génération sont devenus rares, s’il en existe encore. Les survivants sont confrontés à des préoccupations existentielles et ne peuvent plus accéder à lui. Car, le président Wade doit, avoir plus que les 85 ans qu’il déclare : on se souvient qu’il avait laissé entendre, qu’adolescent, il avait couru derrière le cheval de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du Mouridisme, rappelé à Dieu en 1927 ; soit il y a quatre-vingt-trois ans. Or, le saint homme a disparu à Diourbel, où il était placé en résidence surveillée, dont privé de tout mouvement, exception faite dans sa concession, de 1912 à 1927.
Devant l’histoire, le président Wade aura, bien du mal à démonter ses affirmations. Pour beaucoup, il l’a allégué dans l’unique but de capturer l’électorat mouride, dont il se réclame de la confrérie ; quand bien même qu’il reconnaît avoir fréquenté la loge maçonnique. Il l’aurait abandonnée. En tout cas ses confidences sur son passé seront difficiles à remettre en question, comme à confirmer.
0 Commentaires
Participer à la Discussion