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APRÈS L’AMPUTATION DU BRAS DE SON BÉBÉ DE 8 MOIS LA DAME MAME COUMBA LOUM RACONTE SON DÉSARROI

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APRÈS L’AMPUTATION DU BRAS DE SON BÉBÉ DE 8 MOIS LA DAME MAME COUMBA LOUM RACONTE SON DÉSARROI
L’horrible affaire du bébé dont le bras a été amputé à cause d’une mauvaise prise en charge continue de défrayer la chronique à kaolack. En attendant que la famille de la petite fille âgée seulement de huit mois porte cette affaire auprès de la justice, la mère de l’enfant, Mame Coumba Loum raconte ici son désarroi.

Quelques semaines après l’effroyable histoire des dépouilles mortelles jetées puis abandonnées dans la cour de la morgue, les hommes aux blouses blanches de l’hôpital El hadji Ibrahima Niasse de Kaolack viennent à nouveau d’être impliqués dans un horrible et pitoyable scandale. Comme nous vous le relations dans notre édition d’hier, c’est un bébé âgé de huit mois qui a été amputé du bras après des poses de perfusions qui n’ont pas été faites dans les règles de l’art. Et, selon la mère de cet enfant qui indexe la négligence des agents de santé du service de la pédiatrie de cet hôpital, un mauvais traitement serait à l’origine du drame qui a coûté son bras gauche à la petite fillette, Guiniane Ngom. Retrouvée hier au pavillon A de la pédiatrie de l’hôpital El hadji Ibrahima Niasse de Kaolack, la dame Mame Coumba Loum mal au point, dit qu’elle ne va jamais oublier cette pénible nuit du jeudi 28 août dernier. Date à laquelle sa petite fillette Guiniane Ngom, entrée au bloc opératoire de la chirurgie, en ressortait amputée d’un de ces membres. «C’est dans la matinée que le médecin m’a informée que le bras de Guiniane devait être amputé. Mais je n’y croyais toujours pas car je ne pouvais jamais imaginer que mon enfant, qui souffrait d’une malnutrition, ressortirait de cet hôpital avec un tel handicap et dans ces circonstances. Cela est inadmissible et très dur pour moi. Et tôt le lendemain, quand je l’ai récupéré du bloc opératoire, c’était pour moi la fin du monde. Depuis lors je n’arrive plus à dormir ou à fermer un oeil», a-t-elle martelé. Revenant sur les causes de cette amputation qu’elle n’arrive pas digérer, Mame Coumba réaffirme que «c’est une pure négligence et une très mauvaise prise en charge de la part des agents de santé de ce service qui a été à l’origine du drame». Car, selon elle, tout est parti d’une série de poses de perfusion sur le bras gauche de son enfant depuis qu’ils ont été internés à l’hôpital le 13 août dernier. Hélas pour le bébé, ce bras finit par être infecté puis paralysé. Pire, déclara la jeune dame tout en larmes et la voix frémissante, «Alors que j’ai constaté des complications, j’ai avisé toute le personnel de garde mais personne ne m’a répondu, encore moins s’est préoccupé de mon enfant». Très meurtrie, cette mère de quatre enfants et domiciliée au village de Ngohé, dans l’arrondissement de Tattaguine, reste jusque-là plongé dans l’émoi et le stress total. Car, soutient-elle : «c’est trop dur pour une mère de voir son enfant, qui plus est sa dernière fillette, être mutilé dans de pareilles conditions. Et, en tant que femme, j’appréhende déjà le sort de ma fillette et les difficultés qu’elle rencontrera dans la société quand elle sera grande ». Sur la suite à donner à cette affaire, la dame nous confirme qu’une plainte sera bel et bien déposée auprès de la police pour mauvais traitement, négligence et non assistance à une personne en danger. D’ailleurs, ajoute-t-elle, «les parents sont rentrés au village pour se concerter avec les autres membres de la famille».

«Un comité de crise déclenché par la direction de l’hôpital»

Une fois que la presse a relayé l’information, la direction de l’hôpital El hadji Ibrahima Niasse de Kaolack est aussitôt montée au créneau. Et, à en croire le directeur intérimaire de cet établissement public de santé, Pathé Guéye, une enquête sera ouverte pour situer les responsabilités. Toutefois, la direction de l’hôpital a immédiatement mis en place un comité interne de crise qui va s’occuper du problème. Et, au cours de leur réunion de crise qui s’est tenue toute la matinée d’hier, la mère de l’enfant a été entendue durant une demi-heure, nous a renseigné une source proche de la direction. Néanmoins, aucune décision sur cette histoire scandaleuse n’est encore ressortie de la rencontre. Toutefois, l’affaire continue de défrayer la chronique auprès des populations de la localité dont la plupart, interrogée, qualifie l’hôpital El hadji Ibrahima Niasse de Kaolack de véritable mouroir.



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