Les neufs homosexuels de Sicap-Mbao ont été libérés hier. Cela, après que la procédure qui les avait expédiés en prison a été annulée par le Tribunal. Aussitôt extraits des locaux du Camp Pénal, «les homos ont été conduits à Somone», si l’on en croit diverses confidences faites par des sources. Seulement, la libération des détenus spéciaux du Camp pénal n’a pas été de tout repos pour l’administration pénitentiaire. Car, il leur a fallu jouer à cache-cache avec des journalistes pour faire sortir les homos dans la plus grande discrétion. Des allers-retours incessants et des techniques de dissuasion utilisées par les gardes n’ont pas réussi à détourner l’attention des pisse-copies. Mais, la longueur de l’attente finit par avoir raison des observateurs qui quittent les lieux, laissant ainsi le terrain libre aux agents pénitentiaires. Ainsi, c’est le moment choisi, racontent des témoins, par les gardes pour libérer les détenus, avec «le soutien de Enda». D’ailleurs, des informations recueillies auprès de différents interlocuteurs, c’est «cette Organisation non gouvernementale qui s’est chargée de trouver un refuge aux homosexuels, dont la sécurité est fortement menacée». C’est à bord d’un mini- bus de marque Hundai, immatriculée Dk-446...AB, que les désormais ex-détenus ont été convoyés vers la Petite Côte. Ce véhicule était stationné au bord de la route, le chauffeur à bord et en attente de ses clients homosexuels.
«Traitement de faveur»
Selon nos sources, «ces derniers ont été assistés en permanence par Enda durant leur incarcération». Des appuis constants provenant de l’Ong étaient destinés aux homos. De ces appuis, des sources citent du lait, du sucre, du savon et divers besoins exprimés par les pensionnaires «privilégiés». Ce qualificatif est employé par des détenus avec qui nous avons pu entrer en contact. Ils n’ont pas manqué de s’étonner de «la baraka qui a accompagné les homosexuels jugés en Appel trois mois seulement après leur jugement en première instance». Alors que, font-ils remarquer, «des dossiers d’autres détenus sont en attente d’un jugement en Appel depuis plus de trois ans». Ce «traitement de faveur» avait commencé à polluer l’univers carcéral du Camp Pénal, hier, car «des velléités de rébellion vite contenues ont été notées». Si l’on en croit des agents pénitentiaires, «un mouvement spontané était né après l’annonce de la libération des homosexuels». En effet, de jeunes détenus avaient manifesté la volonté d’observer une grève de la faim pour crier à l’injustice, mais «leur ardeur s’est émoussée, suite aux conseils d’anciens». Seulement, n’ont-ils pas ruminé leur colère sans dénoncer le caractère impartial noté dans le traitement des dossiers des détenus.
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