Après 15 jours de grève de la faim des ex-travailleurs d’Ama Sénégal, leurs épouses prennent la relève hier. Ils réclament toujours 6mois d’arriérés et d’indemnités à l’Etat. Un des grévistes était dans le coma. «Si l’Etat ne réagit pas vite, il y aura des morts, je vous l’assure», prévient un gréviste du nom de Djibril Ndiaye.
Suite a l’insatisfaction de leurs maris, les épouses des ex-travailleurs d’Ama Sénégal ont pris la relève.Ces dernières sont aujourd’hui plus que jamais prêtes à aider leurs maris dans cette bataille. Beaucoup d’entre elles passent la nuit dans les locaux de la cathédrale de Dakar où sont logés leurs époux. Selon madame Hann épouse d’un gréviste, elle nourrit ces enfants grâce à l’aide de sa voisine et c’est vraiment honteux, tout ce calvaire est causé par l’Etat. Et de poursuive «finalement les enfants sont avec moi à la cathédrale. Nous passons tous la nuit ici». A en croire Cheikh Diagne porte-parole des grévistes, l’Etat continue à camper sur sa position. Autrement dit, l’Etat suggère que seul le juge peut décider du paiement des dommages et intérêts et attend la décision du médiateur. En effet cette appellation de dommages et intérêts devrait être changée par « une aide à la réinsertion ». Par ailleurs, le docteur Djibril Sarr déclare qu’il y a des cas très critiques. Puisque parmi ces grévistes, il y a des cardiaques, des diabétiques, des hypertendus. Ces pères de famille couchés à même le sol, ne peuvent pas bouger le doigt encore moins ouvrir la bouche. Djibril Ndiaye en kaftan bleu, les yeux creux, le visage affamé soutient « hier j’étais dans le coma, tout le monde avait peur et c’est à la suite des 5 bouteilles qu’on m’a perfusé que je me suis réveillé. Je rends grâce à Dieu. Mais si l’Etat ne réagit pas vite, il y aura des morts, je vous l’assure». Babacar Ndiaye diabétique, couché à moitié nu sur une natte, les pieds enflés, trouve du mal à mettre ces chaussures. En réponse aux rumeurs, ces ex-travailleurs contestent et déclarent qu’ils ne font pas du civisme ni du chantage, mais réclament plutôt leur dus. Ces derniers ne comptent pas arrêter la grève sans qu’il n’y ait de suivi et la prochaine étape sera le cimetière.
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