Le dossier du journaliste Pape Amadou Gaye revient au-devant de l'actualité. Il s'agit de cette affaire qui avait défrayé la chronique durant l'année 2006 et dont le directeur de publication du défunt quotidien Le Courrier est mis en vedette. Notre confrère a vu la machine judiciaire déclenchée contre sa personne par sa secrétaire qui n'est personne d'autre que la dame S. Kébé, qui se trouve être fille d'un célèbre imam d'une mosquée de la place.
La dame, qui entretenait des relations amoureuses avec son patron, reproche au journaliste Pape Amadou Gaye d'avoir exercé sur sa personne des abus sexuels qui ont conduit au ‘retard’ de ses ‘règles pour une durée qui s'étale sur trois mois’. Ainsi, par le biais de ses avocats, avec notamment Me Moustapha Diop, elle réclame dix millions de nos francs pour réparer les préjudices subis dans cette histoire. Il se trouve aussi que le certificat médical versé dans le dossier, qui confirme le viol, fait état de ‘rapport sexuel brutal’.
Dans cette affaire, le procureur, qui s'est abstenu de solliciter une peine d'emprisonnement, est d'avis que notre confrère est bel et bien l'auteur des délits qui lui sont reprochés. Des accusations balayées d'un revers de la main par la défense, assurée par Me Abdou Gning et autres, qui formule deux sollicitations pour sortir leur client de l'ornière : déclarer comme mal fondés les dix millions réclamés par la partie plaignante et renvoyer le journaliste Pape Amadou Gaye des fins de la poursuite.
De l'autre côté, ces griefs seront dégagés en touche par le mis en cause qui parle de ‘manœuvre instrumentale’. Pour lui, il est impliqué dans cette histoire par cette dame qui a été prise de panique et d'affolement lorsqu'elle a constaté le retard de ses règles. Sur le délit de viol, notre confrère écarte la thèse portant à lui imputer cette infraction : ‘Je suis innocent dans cette affaire. Elle pensait être enceinte et c'est la raison pour laquelle elle a fait l'objet d'un avortement clandestin. Ce qui est arrivé à Sofiétou Kébé n'est qu'une tentative d'avortement clandestin’. Ainsi, pour prouver son innocence, il va même jusqu'à préciser que les relations sexuelles entretenues avec se secrétaire avaient trouvé le consentement de cette dernière.
En outre, le directeur de publication du défunt journal Le Courrier, Pape Amadou Gaye n'est pas dans les liens de la détention. Il a comparu libre pour ces faits qui datent de mars 2006. A l'époque, le journaliste avait bénéficié d'une liberté provisoire assortie de contrôle judiciaire, après avoir été inculpé. Le verdict sera prononcé le jeudi 26 août 2010.
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