« Le nombre de bâtiments qui tombent est tellement alarmant pour nécessiter la création d’une inspection générale de la construction. Je suis convaincu que le rythme suivant lequel les gens poursuivent les constructions anarchiques montrent que nous ne sommes pas à la fin de ce calvaire », a-t-il souligné.
Conscient de la nécessité de faire preuve de plus de vigilance dans le secteur, Mamadou Diagne, le directeur de l’urbanisme a déclaré dans son allocution : ‘’les gens qui construisent ne sont plus contrôlés. Quand on ne classe pas les entreprises, on ne peut pas savoir qui est entrepreneur de bâtiment et qui ne l’est". "Manifestement, ce secteur est à assainir", constate -t-il.
« D’abord, on qualifiait les entreprises qui travaillaient dans le secteur du bâtiment selon qu’elles construisaient ou s’occupaient de l’électricité, ensuite elles étaient classées’’ , a-t-il rappelé.
Et de préciser : ‘’ce classement des entreprises permettait d’élaguer de ce secteur tous les éléments nuisibles, ce qui était déjà une très bonne chose. Ce travail a cessé d’être fait depuis 1980 ».
‘’Aujourd’hui il faut que de ce séminaire, sortent des propositions techniques pertinentes que nous soumettrons à l’autorité publique. Si des propositions pertinentes émanent des ingénieurs, des architectes, des techniciens supérieurs en architecture et en urbanisme, des entrepreneurs, des organismes de contrôle, l’autorité publique les fera appliquer’’, a affirmé M Diagne.
‘’Ce serait bon que l’on fasse les statistiques des bâtiments qui tombent, voir dans quels secteurs ils sont édifiés, faire le diagnostic pour savoir les causes réelles de l’effondrement de ces bâtiments’’, préconise-t-il.
Le secrétaire général du ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat, de l’Hydraulique, de l’Hygiène publique et de l’assainissement, Modou Sall a par ailleurs annoncé qu’un code de la construction a été élaboré et que le projet de loi y afférent sera examiné le mardi 3 février en commission technique et en plénière par le Parlement.
Un immeuble de quatre étages situé à la rue 37x30 de la Médina s’est effondré le samedi 17 janvier 2009. Il avait auparavant pris feu vendredi, peu après 22 h. L’incendie a été maîtrisé par les sapeurs-pompiers, après plus de 3 heures. L’effondrement est survenu au moment où ils étaient encore dans l’immeuble abandonné, après l’incendie, par ses occupants, des étudiants étrangers pour la plupart. Les soldats du feu y ont perdu quatre éléments.
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