[ A U D I O ] APRES L’EGLISE, SERIGNE MBAYE SY MANSOUR FLINGUE WADE « QU’IL NE MELE PLUS BAMBA ET MAODO A SES HISTOIRES»

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La réaction de Tivaouane était guettée dans le concert des virulentes condamnations ayant accueilli les propos du chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, sur les statues se trouvant dans les églises. Et c’est Serigne Mbaye Sy Mansour qui est monté au créneau pour demander au «père» du Monument de la renaissance africaine de ne plus mêler d’illustres personnes, comme El Hadji Malick et Serigne Touba, à ses histoires. Les réactions se suivent et se ressemblent à propos de ce qu’il est convenu d’appeler «la sortie malheureuse» du chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, sur les statues de Jésus Christ.

En effet, après Touba et l’Eglise, qui ont dénoncé avec la dernière énergie les propos qu’il a prononcés au Cices, ce fut au tour de Tivaouane d’exprimer, samedi dernier, par la voix de Serigne Mbaye Sy Mansour, son mécontentement. Connu pour ne pas être un adepte de la langue de bois, il a profité du Gamou annuel de Fass Diacksao pour marteler : «Ce qui nous intéresse dans cette affaire, c’est que Abdoulaye Wade ne devait pas nous y mêler. Je ne voulais même pas en parler. Mais, quand on est offensé, quel que soit l’auteur, on a le droit de riposter.» Et le dignitaire Tidiane de continuer à égrener son chapelet de griefs : «Si Wade veut se référer à Cheikh Ahmadou Bamba, Seydi El Hadji Malick Sy, Omar Foutiyou, Maba Diakhou Bâ…, pour couvrir ses gaffes, c’est-à-dire ses attaques contre la communauté chrétienne, il fait fausse route.» Car, poursuit Serigne Mbaye Sy Mansour, sous le regard de Serigne Maodo Sy Dabakh et Serigne Sidy Ahmed Sy Dakakh, «pour s’être sacrifiés pour le Sénégal, nos illustres aïeuls méritent beaucoup plus de considération».

Et c’est pour enfoncer le clou : «Donc, si Wade est, aujourd’hui, malmené par l’Eglise, après sa sortie fracassante contre elle, qu’il ne cherche pas à se réfugier derrière Seydi El Hadji Malick Sy. Et, pour cela, il nous a fait du tort. Que cela cesse. Que Wade ne cite plus Maodo.» Pour en revenir maintenant au Gamou annuel de Fass Diacksao - village fondé en 1904 par Seydi El Hadji Malick Sy et situé dans le département de Tivaouane, il servait de retraite spirituelle à feu Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh qui y a passé plus de trois quarts de sa vie - il faut retenir qu’il a été organisé, ce week-end, par Serigne Sidy Ahmed Sy Dabakh et le Dahira Ikhlassi Wa Tahawouni de Fass Diacksao.