Les syndicalistes ont, au cours d’un point de presse tenu au siège de l’Unsas, fustigé l’attitude des autorités administratives « qui ont autorisé et interdit » leur marche. Ils se rencontrent aujourd’hui au siège de la Cnts pour discuter de l’orientation à donner à leur plan d’action.
« Nous venons de vivre une séquence particulière de la vie des organisations syndicales », a dit Mademba Sock, Secrétaire général de l’Unsas. Il faisait face hier aux journalistes accompagnés de certains responsables et leaders syndicaux, qui s’étaient repliés au siège de la centrale syndicale de l’Unsas, à la suite de l’interruption par les autorités de leur marche contre « la vie chère ». Ces responsables syndicaux ont vigoureusement dénoncé le comportement des autorités administratives qui, après avoir autorisé la marche, l’ont interdite au dernier moment. « Comment comprendre que l’autorité en pleine manifestation nous appelle pour nous signifier que la marche est interdite ? », a-t-il demandé, soulignant qu’« on cherche à nous apeurer, mais cela ne passera pas.
Une telle attitude nous ramène aux années 88 et 89 », a encore dit le leader syndical. Les responsables syndicaux ont qualifié de « fallacieux » les motifs avancés par l’autorité administrative pour interdire la marche. « Nous jugeons sur pièce. Il y a de fortes présomptions pour expliquer la coïncidence troublante entre notre marche et les échauffourées de ce matin. Quelque part, il y avait une volonté de réprimer la marche. Alors que le langage qu’il y a entre nous et les autorités administratives, c’est l’arrêté d’autorisation du Préfet », a martelé Mademba Sock. « Mais, nous sommes dans un processus qui ne fait que commencer. Car il n’est pas question pour nous de baisser la garde. Le Préfet aurait dû nous informer vers les coups de douze heures que la marche n’aura plus lieu. Ainsi nous aurions pu prendre des mesures nécessaires », a renchéri Malamine de l’Udts. Pour sa part, Cheikh Diop de la Cnts/Fc a voulu lever toute équivoque sur la connotation de leur marche, en déclarant que leurs préoccupations sont syndicales.
« Nous avons une plate-forme autour de laquelle nous nous mobilisons pour la satisfaction de nos revendications ». Cheikh Diop de la Cnts/Fc a souligné que les travailleurs de l’Intersyndicale, du Front unitaire, des marcheurs n’étaient pas dans une logique de confrontation. Les dirigeants syndicaux ont attiré l’attention des autorités gouvernementales sur le fait que : « les travailleurs sont fatigués des conditions de vie, de la cherté de la vie, des problèmes d’emplois auxquels ils font face quotidiennement ». Rendez-vous est pris aujourd’hui au siège de la Cnts pour discuter de l’orientation à donner à leur plan d’action.
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