Depuis le 15 août jusqu’à présent, la capitale ne cesse d’enregistrer des pluies torrentielles. Une situation suffisante pour que cela ait des désagréments sur les activités quotidiennes des populations. Ouvrant ces vannes, hier, de 12 heures à 13 heures passées, le ciel a rendu les routes de Dakar quasi-impraticables. La circulation était devenue infernale. Point de mobilité possible.
Les routes, les rues et les allées inondées, les chauffeurs de taxi et les propriétaires de scooteurs qui ne savaient pas à quel Saint se vouer, ont laissé entendre que ces eaux stagnantes endommagent leurs engins. Moustapha Sall, la trentaine, habillé en chemise manches courtes, rayée en bleu et blanc, pantalon blanc et sac en bandoulière, interpellé non loin de l’école de formation professionnelles (Iseg) avec son scooteur, afirmera : « Ces fortes pluies là nous empêchent de bien vaguer à nos préoccupations. Une fois que le ciel ouvre ses vannes, toutes nos activités sont ralenties ».
Hormis ces désagréments notés, « ces eaux inondant les rues et les routes sont devenues un casse-tête pour nous les propriétaires des scooteurs », a-t-il ajouté. Selon lui, « à chaque hivernage, les usagers de la route déboursent de fortes sommes pour réparer leurs véhicules ». A l’en croire, ces points d’eaux qui occupent les routes après la pluie sont de plus en plus sources de conflits entre conducteurs de scooteurs et taximen. « Nous leur reprochons de vouloir nous mouiller délibérément », révèle-t-il.
A Sacré cœur, comme au rond point du Terminus de Liberté 5, bon nombre d’automobilistes, de surcroît des taximen ont dû garer leur voiture pour éviter l’irréparable. Assane Guèye, âgé de 29 ans, un taximan, vêtu en Lacoste blanc et en pantalon jean, de marteler « une fois que les eaux de pluie atteignent un certain niveau dans la banlieue, les routes deviennent inaccessibles. Les téméraires en voient leur bagnole admise à la fourrière ».
Sur ce, les taximen dans leur majorité préfèrent rouler au centre ville, dans les quartiers comme Sacré cœur, Liberté 5, 6 ,4 etc. En outre renseigne-t-il, « en ce moment, les voitures tombent en panne car le moteur a aspiré de l’eau ou bien, l’automobiliste n’a pas pu tirer son véhicule hors de l’eau ». Mohamed Diop, un autre chauffeur de taxi, que nous avons trouvé pendant son repos abonde dans le même sens. Selon ce dernier, « ces eaux qui entraînent actuellement vont causer d’énormes dégâts à tous les automobilistes ». Pour y faire face, « le meilleur moyen est d’arrêter son véhicule à côté jusqu’à ce que les routes se vident de ces eaux », a-t-il préconisé.
Le bout du tunnel chez les mécaniciens
Les garages de mécaniciens sont très prisés à ce moment des inondations. Babacar Sadikh, Ndiaye, un mécanicien installé à Grand Dakar, en face du stade Demba Diop, a fait savoir que c’est eux qui sont les secouristes de ces automobilistes en détresse. Pour savoir plus de ces pannes tant décriées, M. Ndiaye soutient que « les voitures électroniques sont plus vulnérables à cette période. » Interpellé sur leur chiffre d’affaires actuel, ce mécanicien a rétorqué qu’ils (mécaniciens:NDLR) s’en remettent au bon Dieu car, dit-il, « il y a des mécaniciens qui frottent bien les mains. » Au cinéma Liberté, en dizaine, des scooteurs, des motos bécane, et des vélos garés pelle –mêle, tous en réparation, illustrent le bout du tunnel pour ces mécaniciens.
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