Les gendarmes sont passés à la vitesse supérieure. Renforcés par d’autres collègues et par des militaires, ils ont commencé à procéder à des arrestations. Une cinquantaine de jeunes a déjà été clouée et gardée à vue à la brigade de Vélingara.
La gendarmerie a peu goûté son impuissance de jeudi. Débordés, les gendarmes ont dû battre en retraite lorsque les manifestants ont attaqué la brigade pour libérer les jeunes arrêtés lors des manifestations.
Ils avaient juste reculé pour mieux sauter. Ce vendredi, ils ont sillonné la ville, entrant jusque dans les maisons pour procéder à des arrestations. Quelque 50 manifestants ont ainsi été cloués. Aidés par des informateurs, ils étaient munis d’une liste qui leur a permis d’identifier des jeunes ayant participé à la casse.
Les femmes de Vélingara, excédées par cette vague d’arrestations ont voulu manifester. Mais elles ont dû battre en retraite face au dispositif impressionnant mis en place.
Jeudi, des jeunes surexcités avaient saccagé des édifices publics et se sont affrontés farouchement avec les gendarmes et les militaires.
La mairie, le domicile du maire Mamadou Oury Bailo Diallo, le marché central, le Crédit mutuel sénégalais et d’autres édifices publics ont été saccagés. Des documents administratifs incendiés…
Les gendarmes, débordés, ont été renforcés par des militaires. Ils protestaient contre la forclusion de l’Association sportive et culturelle Kawral de Vélingara pour les manifestations en Ligue 2 professionnelle.
Deux jeunes hommes, Ibrahima Baldé, 15 ans, blessés au genou et de Chérif Ibrahima Barry, 13 ans, touché à la cuisse, ont été évacués à l’hôpital régional de Tambacounda.
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