Ils ont repris l’intifada. Après une semaine de répit, les jeunes de Liberté 6 ont encore brûlé des pneus sur les deux voies qui jouxtent ce quartier, avant d’en découdre avec les forces de sécurité. La veille, c’étaient ceux de Liberté 5 qui avaient enflammé cette route très fréquentée. Ils manifestaient ainsi leur courroux contre les délestages qui ont duré plus de 12 heures dans certains secteurs.
Douze, seize, voire dix-neuf heures sans électricité dans nombre de quartiers dakarois. Les jeunes en avaient marre d’attendre davantage. C’est pourquoi, après un moment de répit, en raison certainement du grand Magal de Touba, les émeutiers ont repris du service. D’abord avant-hier avec les jeunes de Liberté 5 qui ont enflammé les deux voies de Liberté 6. Puis hier, dans la soirée, avec ceux de Liberté 6 qui ont brûlé des pneus et empêché la circulation sur ces deux voies très fréquentées par les automobilistes. Leur courroux, ils l’expliquent par une indisponibilité de l’électricité ces dernières quarante-huit heures. ‘On ne peut nous donner l’électricité que deux heures et demie dans la journée et nous demander de payer des factures très chères. On en a marre d’attendre’, tonne un jeune que nous avons approché durant leurs échauffourées avec les forces de sécurité qui étaient venues disperser les manifestants à coups de grenades lacrymogènes.
Un groupe de sept éléments de la brigade anti-émeutes s’était, en effet, précipité sur les lieux peu après le début des heurts pour dissuader les manifestants. Mais c’était sans compter sur la détermination de ces adolescents qui en faisaient leur affaire. Et pendant que les parents et jeunes filles regardaient le spectacle, des groupes de jeunes et de badauds peaufinaient des stratégies pour échapper aux grenades et apporter la réplique. Et pendant que les uns étaient au front pour provoquer les forces de l’ordre, d’autres parcouraient le quartier pour trouver des pneus et autres objets inflammables à brûler dans un autre endroit. Ce à quoi la police répondait par des tirs de lacrymogènes pour disperser le moindre regroupement de jeunes, semant du coup la panique dans le quartier avec l’obscurité. Les policiers en ont profité également, en l’absence des sapeurs-pompiers, pour éteindre les feux et relancer le trafic qui reprenait timidement malgré la réticence de quelques automobilistes qui cherchaient des déviations.
‘Cela ne s’est jamais vu à Liberté 6. On ne peut rester pendant toute une journée sans avoir d’électricité. On ne peut même pas charger nos téléphones et nos provisions sont en train de pourrir. Plus grave, ils ne respectent pas le calendrier des délestages qu’ils ont eux-mêmes établi. Donc, puisqu’ils ne nous respectent pas, on va leur montrer notre force’, déclare un autre jeune qui a préféré requérir l’anonymat.
A noter que, pour innover dans ses rapports avec sa clientèle, Senelec tente, depuis la semaine dernière, de communiquer avec elle sur le calendrier des délestages dans les différents quartiers ainsi que dans les régions. Mais la réalité des longs délestages dans les quartiers ne correspond en rien avec les six heures d’indisponibilité du service annoncées dans ce calendrier.
9 Commentaires
Revolutionnaire
En Janvier, 2011 (00:58 AM)ET IL FAUT KE GNOU TEK FI "FITNA" NGUIR SOUGNOU "FITNA" TEGEKOU
J VAI ENCORE PARTICIPER , ALLEZ REVEILLEZ VOU , JE VOU INVIT A NOUS REJOINDRE
Tex Willer
En Janvier, 2011 (01:10 AM)faite passez svp
Gorgui Mana Fene
En Janvier, 2011 (01:18 AM)IL FAUT QU'ON FASSE COMME LA TUNISIE
POUR POUVOIR SORTIR DE CETTE MISERE
TOUT L'ARGENT DU PAYS A ETE GASPILLER A TOUBA
SOUFOUME BOKALé
Lu
En Janvier, 2011 (01:48 AM)Ezrty
En Janvier, 2011 (02:01 AM)Ezrty
En Janvier, 2011 (02:01 AM)Ezrty
En Janvier, 2011 (02:01 AM)Mbaye Sow
En Janvier, 2011 (05:12 AM)Rahne
En Janvier, 2011 (09:54 AM)Participer à la Discussion