L’arrêté poursuit en proposant des mesures d’application de la directive présidentielle : ‘Pour le respect de cette directive présidentielle et la sauvegarde les intérêts des étudiants déjà inscrits en formation continuée (payante, Ndlr), les décisions suivantes doivent être prises : Poursuivre la formation en cours jusqu’à son terme, saisir le ministre de l’Enseignement supérieur, des Centres universitaires régionaux avant la création de nouvelles formations’.
Naturellement, cet arrêté a créé un mini séisme aussi bien au niveau de la communauté des étudiants de la formation payante, des professeurs qu’au niveau des parents d’étudiants de l’Ept pris de cours par cette mesure d’interdiction des diplômes intermédiaires à partir de 2009-2010. Au niveau des enseignants de l’Ept, ont a préféré passer outre cette ‘directive présidentielle’ en brandissant le décret 2009/586 portant création et organisation de l’Ept pour inscrire cette année des étudiants de la formation payante. En face, le directeur de l’Ept, Ibrahima Khalil Cissé pour appliquer la volonté de la tutelle interdit l’accès aux laboratoires et aux ateliers aux étudiants de la formation payante.
Quant aux parents d’étudiants dont certains sont membres de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves de l’enseignement privé laïc (Fnapeepla) et l’amicale des étudiants de la formation dite continuée ou payante, ils s’interrogent sur la pertinence de cette mesure qui vient de porter un coup à leurs projets de vie et de ceux des nouveaux bacheliers qui rêvaient d’entrer dans cette prestigieuse école même si c’est au prix de lourds sacrifices financiers. ‘Pour l’arrêt des inscriptions de nouveaux bacheliers en cours du jour, nous nous interrogeons sur le sort que l’Ept réserve à ces jeunes qui n’ont de tort que d’exiger de poursuivre leurs études avec l’appui financier de leurs parents dans un contexte extrêmement difficile’, déclare Babacar Khouma, président de la Fnapeepla dont la fille est inscrite en formation payante en raison de 90 000 francs par moi sans compter les autres frais comme l’hébergement à Thiès et le transport. A ce sujet, le président de la Fnapeepla ne cache pas son amertume concernant la discrimination dont sont victimes à ses yeux les étudiants de la formation payante dans le campus social et pédagogique de l’Ept. ‘Nous ne comprenons pas, non plus, que les étudiants qui sont dans le pipe line ne puissent accéder aux studios alors qu’il y a des locaux vides et certains parmi eux doivent parcourir des kilomètres pour rallier le campus. Nous ne comprenons pas non plus que des enfants sénégalais, élèves à l’Ept ne puissent bénéficier des services médicaux de l’Ecole’, fulmine-t-il encore.
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