7 avril 2006-7 avril 2007. Dans cinq jours, le Sénégal se souviendra de l'assassinat du jeune étudiant Samba Lampsar Sall. L'affaire, on se le rappelle, avait fait grand bruit et avait été largement médiatisée. A quelques jours de la date-anniversaire de cet assassinat dont la haine raciale constitue le mobile, il est possible de faire le point de l'instruction qui suit son cours en Russie. Selon le père de la victime, Badara Sall, qui était hier dans nos murs, quinze personnes avaient été, au départ, arrêtées pour les besoins de l'enquête. Quatre parmi celles-ci furent relâchées parce que mineures. Ainsi, onze personnes restent dans les liens de la prévention. Le présumé chef de la bande avait été, quant à lui, tué au moment de son arrestation.
Le père de la victime ne tarit pas d'éloges sur la manière dont le dossier est géré, côté sénégalais, par le général Mountaga Diallo, ambassadeur du Sénégal en Russie. ‘La gestion de ce dossier est satisfaisante’, juge Badara Sall.
Mieux, des avocats ont été, selon lui, commis par le gouvernement du Sénégal pour assister la famille. ‘L'instruction est, pratiquement, bouclée’, précise Badara Sall. Seulement, du fait de la découverte de nouveaux éléments, le délai de l'instruction a été prorogé. ‘D'autres éléments sont disponibles, mais du fait du secret de l'instruction, il est impossible de les mettre sur la place publique’, souligne le père de Samba Lampsar Sall.
Pour mémoire, Samba Lampsar Sall était étudiant en sixième année de télécommunications à l'Université de Saint-Pétersbourg, donc en année terminale. Il était à quelques jours de la soutenance de sa thèse de doctorat d'Etat et s'apprêtait à rentrer au pays. C'est ce moment qu'avaient, malheureusement, choisi des militants de l'extrême droite russe pour commettre leur crime. Lesquels ont tiré en direction d'un groupe de six étudiants africains qui rentraient à la cité universitaire parmi lesquels Samba Lampsar Sall. Les balles ont atteint ce dernier.
Les meurtriers avaient laissé sur le lieu du crime une croix gammée (signe nazi) pour, apparemment, revendiquer leur forfait.
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