Pour mieux vous édifier sur l’attaque armée survenue à Sinthiou Malème, nous nous sommes rendus au centre hospitalier régional pour s’enquérir de l’état d’un des blessés grièvement atteint au niveau des parties intimes. Thierno Ousmane Diallo porte encore les stigmates de la vague de violence qui a déferlé dans ce patelin situé à 27 kilomètres de la capitale orientale. Au bloc opératoire où nous l’avons retrouvé, déjà la balle a été extraite. Comme solution, face à cette forte présence des bandits armés, Thierno Ousmane Diallo interpelle les autorités pour leur sécurité.
L’insécurité est entrain de prendre des proportions très inquiétantes dans le département de Tambacounda. Les malfaiteurs ont fini de créer la psychose dans la zone. Le nombre d’agressions sauvages suffit pour se rendre compte de la situation actuelle dans cette partie Est du pays. Malgré le déploiement des forces de sécurité, la situation est loin d’être maîtrisée. Ces groupes armés opèrent de jour comme de nuit. Armés de Kalachnikov, ils ne laissent aucune chance à leurs «proies». Parmi celles-ci, figure Thierno Ousmane Diallo qui a essuyé les balles de ses assaillants. Un plomb a été trouvé au niveau de ses parties intimes. Au centre hospitalier régional oû nous l’avons retrouvé, déjà le plomb a été extrait par les spécialistes du bloc opératoire. Les faits sont racontés par le commerçant Thierno Ousmane Diallo : «C’est à bord d’un véhicule 4X4 tout flambant neuf que les malfaiteurs ont fait irruption dans le village aussitôt après la fin du marché hebdomadaire qu’abritait notre village. Aux environs de 20 heures, quatre individus encagoulés et armés de Kalachnikov sont descendus d’un véhicule 4x4 tout flambant neuf. Apparemment, pour ne pas laisser de témoins pouvant sonner l’alerte, ils ont demandé aux gens de rentrer chez eux. Et c’est en cours de route que j’ai été hélé en français par l’un des bandits qui détenait une arme et il m’a demandé de le suivre dans la boutique d’un commerçant qui était ouverte. Sur place, il nous a demandé de l’argent. C’est ainsi qu’il a ouvert le feu sur moi, m’atteignant au niveau des parties intimes». Pour parer à toutes éventualités, la victime lance un appel aux autorités : «C’est la troisième attaque en l’espace d’un mois et les bandits courent toujours. Nous interpellons les autorités afin qu’elles renforcent les forces de sécurité dans notre village qui abrite l’un des plus grands marchés hebdomadaires du département tous les samedis avec la présence de toute une faune d’individus aussi louches que sont floues les activités qu’ils exercent, sinon le pire risque de produire». Après leur forfait, les bandits qui ont tiré des coups de feu en l’air pour ne pas laisser de témoin pouvant sonner l’alerte, se sont infiltrés sur la piste qui mène vers Ndoga Babacar, une communauté rurale frontalière à la Gambie. Informés de l’attaque, les pandores de la brigade mixte se sont rendus sur les lieux. Une investigation a été menée des heures durant sans résultats probants. Cet incident, cependant, remet sur le taraflexe l’épineux débat sur la question sécuritaire au niveau de la région orientale à quelques heures de la campagne électorale.
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