Il est urgent de rendre accessibles et gratuits les services de planification familiale pour réduire de façon drastique la mortalité maternelle d'ici à 2015. C'est du moins ce que prône le réseau Siggil Jiguen.
Plaidoyer en faveur des femmes pour une utilisation accrue des services de planification familiale avec une gratuité des produits, tel pouvait être le slogan du réseau Siggil Jiguen en organisant hier une rencontre sur la question. En effet, la disponibilité des services de planification, mais aussi leur gratuité, permettra d'accélérer la lutte contre la mortalité maternelle et infantile car cette approche aide les femmes à retarder ou espacer les grossesses et réduire de ce fait les risques. C'est ainsi que le Réseau Siggil Jiguen a décidé de porter le combat pour amener les parlementaires à exiger du gouvernement le financement de la planification familiale.
Lors de la journée de plaidoyer pour la gratuité des services de planification familiale à la maison de la culture Douta Seck, la présidente dudit réseau a souligné que si les produits sont disponibles et gratuits « le Sénégal serait en mesure de réduire la mortalité maternelle de 20 à 30 % et la mortalité infantile de 12 à 20 % et de se rapprocher considérablement des Omd 4 et 5 d'ici à 2015».
Magatte Sy Gaye d'ajouter que « cette approche va également permettre de satisfaire la demande de plus de 32 % de femmes qui en expriment toujours le besoin ».Cette journée de mobilisation en faveur de la gratuité des services de planification familiale, surtout pour les méthodes de longue durée comme le Dispositif Intra Utérin (Diu) et le jadelle, a vu la participation des femmes parlementaires.
Ces dernières, par la voix de la coordinatrice du collectif des femmes parlementaires, ont manifesté tout leur engagement. Le député Mame Bousso Samb a affirmé que « les 34 femmes de l'Assemblée nationale vont défendre le financement de la planification familiale lors de la session budgétaire, car on sait qu'il y a des difficultés dans la prise en charge des femmes surtout pour les méthodes longues durées ».
« Nous répondons Oui au plaidoyer auquel le réseau nous appelle car c'est notre cause commune ». Répondant à l'appel du réseau Siggil Jiguen à l'endroit du gouvernement, le ministre de la famille, des organisations féminines et de la protection de la petite enfance a affirmé que « je suis sûre que le Président de la République ne ménagera aucun effort pour nous soutenir ».
Ndéye Khady Diop a rassuré le réseau de l'implication du gouvernement pour des services de planification familiale accessibles dans un contexte marqué par la décennie de la femme africaine.
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